Papy fait de la résistance BELKHADEM VEUT SE MAINTENIR À TOUT PRIX À LA TÊTE DU FLN

Contre vents et marées, le secrétaire général du FLN résiste mais jusqu'à quand'
Alors que l'étau se resserre de plus en plus sur lui, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, ne compte pas démissionner. En cela, il semble dire qu'il n'est ni Saïd Sadi, ni Ahmed Ouyahia encore moins Hocine Aït Ahmed qui, pour des raisons qui concernent chacun d'eux, ont quitté la direction de leurs partis respectifs.
Contesté par plusieurs membres de la direction du parti, Belkhadem résiste à une coriace fronde dirigée contre sa personne mais jusqu'à quand peut-il tenir'
Au forum du quotidien arabophone, El Khabar, il a soutenu qu'il ne se soumet qu'à la souveraineté du comité central qui se réunira du 31 janvier au 2 février 2013.
Il s'est dit prêt à soumettre sa confiance à l'épreuve de l'urne et le vote secret. Lâché de toutes parts, le secrétaire général du FLN ajoute que l'autre acte qui pourrait entraîner sa démission est une demande directe du président d'honneur du parti, Abdelaziz Bouteflika.
M.Belkhadem minimise de ce fait, la portée de la lettre des ministres de son parti lui demandant de démissionner, en parlant carrément de clans du système. «Ils ne sont mandatés par aucune partie du système», a-t-il expliqué.
Feignant d'oublier qu'il est, lui-même, issu d'un coup d'Etat au FLN en 2004 contre Ali Benflis, il a invité la classe politique à «mettre fin aux putschs permanents au sein des partis». Le bureau politique du FLN, qui s'est réuni, avant-hier, sous la présidence de son secrétaire général a rejeté la demande des huit ministres.«Le bureau politique condamne et rejette dans le fond et la forme cette attitude contraire aux valeurs et à l'éthique du parti», précise un communiqué rendu public à l'issue de la réunion. Le bureau estime que la déclaration des huit membres du gouvernement et du comité central relève d'une «position douteuse qui porte préjudice notamment à la place et au rôle du parti».
Ambitieux sans envergure, Belkhadem tente par tous les moyens de s'accrocher à son poste à la tête du parti.
Dans le communiqué du bureau politique, il s'est fait un malin plaisir de rappeler qu'il était «le premier secrétaire général du parti à avoir affiché à maintes reprises son soutien à la candidature du président de la République pour un quatrième mandat et réitère sa position à chaque occasion».
Sachant qu'il est fort probable que Bouteflika ne briguera pas un autre mandat, lui qui a tiré un trait le 8 mai 2012 à Sétif affirmant que la génération de la Révolution est finie, Belkhadem utilise cette dernière carte dans l'espoir d'être le candidat du FLN en 2014.
Alors qu'il est accusé d'avoir détourné les réformes politiques, le même communiqué n'a pas manqué de souligner que, sous sa direction actuelle, le FLN «est un parti qui oeuvre au succès des réformes politiques initiées par le président de la République en 2011».
Sauf que M. Belkhadem n'est pas seul dans l'arène. Ses contestataires ne jurent que par sa mort politique et définitive.
Dès lors, la session du comité central prévue du 31 janvier au 2 février 2013 a toutes les chances d'être houleuse.
Mais comme les décisions concernant ce parti au et du pouvoir ne sont pas prises à l'intérieur du parti, et que tous les développements récents des évènements sont liés d'une manière ou d'une autre à la présidentielle de 2014, il serait difficile de s'avancer sur ce qui se prépare dans les laboratoires du système.
Il n'est pas, en effet, aisé de faire croire à ce qu'affirme le porte-parole des redresseurs qui argue que «si ça bouge en haut c'est que ça bouge au niveau de la base», ni encore moins à ce qu'explique le porte-parole du FLN, qui indique que «la chaîne de commandement officielle de la direction politique du FLN est connue». Toutefois, les deux parties, les redresseurs et les pro-Belkhadem, tenteront de se neutraliser l'une l'autre et promettent un match spectaculaire à couteaux tirés et affûtés... jusqu'au finish.