Algérie

Panser le ramadhan Sacré - sucré - salé



Comme de coutume, les folies ramdhanesques ont repris de plus belle. Les jeûneurs consommateurs, partagés entre les exigences de la foi et de l'abstinence dûment recommandées, se lancent à l'assaut du marché toutes griffes dehors. Le coût est faramineux : les 5 milliards de dinars qui iront grossir le matelas des despotes parmi les prédateurs de la spéculation à tour de bras, ceux des mandataires et des maquignons sûrs de leurs affaires en or. Au bas de l'échelle de l'enrichissement sans cause, le commerce des détaillants qui nous font vivre les scènes burlesques de la tomate toute rouge d'insolence, le poulet donnant la chair de poule et jusqu'à la datte perdant le goût du sacré en étant inaccessible. Du grand écart, messieurs : la différence des prix est de 50 à 150 % entre le marché de gros et de détail, nous dit la très vénérable UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens) qui crie, à juste titre, à l'absence d'une « culture de consommation ». Une consommation préjudiciable. Et pour cause, la demande explose : 10 millions de quintaux de fruits et légumes dont une bonne partie finira à la poubelle (500.000 quintaux), 1,4 milliard de baguettes de pain (120 millions jetées), 150 millions de litres de lait (10 à 12 millions gaspillés) entre 35 et 40.000 tonnes de viande blanche et rouge... Le réquisitoire de l'UGCAA est sans appel contre les hausses incontrôlées des prix, la surconsommation injustifiée et l'irresponsabilité des ménagères passées maîtresses dans l'art du gaspillage, talonnées de près par les marchés de gros, les hôpitaux, les centres universitaires, les ports... Bon Ramadhan, quand même.


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