Le SILA, en cette 16e édition bat déjà son plein. Son ouverture au public coïncidant avec la fin de semaine et les deux jours de week-end a permis de faire affluer un nombre qui dépasse certainement les prévisions des organisateurs qui ont tablé pourtant sur une affluence plus importante que la précédente. Laquelle l’a été de très loin par rapports aux années passées.Une belle moisson qui augure de la bonne audience dont jouit cette grande rencontre livresque internationale depuis son instauration. Un public qui en a noté le rendez-vous automnal et qui s’y rend selon ses pulsions. Qui par curiosité, qui pour acquérir un ouvrage rare ou épuisé, qui encore pour découvrir des titres et rencontrer son auteur préféré. Et la présence de ces lecteurs potentiels à l’heure où la lecteur vit un déclin certain démontre un tant soit peu que le livre reste tout de même une entité culturelle et traditionnelle dont on ne se défait que difficilement. Et grand bien fasse à ceux qui permettent que le livre soit. Auteurs d’abord, éditeurs, libraires… tous ces relais qui offrent en fin de parcours un écrit qui mérite le détour. Car, il n’y a pas de mauvais livres, ni de mauvais auteurs. Le lecteur ne peut en tout cas pas écarter un ouvrage de prime lecture. Tout est à lire et le tri viendra après. Et de bon conseil, c’est ce maître d’école qui initie à cette habitude perdue de prendre un livre et d’en lire quelques pages seulement chaque jour. surtout en direction des enfants qui commencent leur cursus scolaire. Quand dans les écoles d’aujourd’hui, il n’y a plus cette fameuse armoire qui trône au fond de la salle de classe et qui fait office de bibliothèque. Qui renferme des ouvrages, ceux qui rappellent les collections des bibliothèques, rose, verte… et qui ont fait les beaux jours de la lecture à l’école. Pour faire ensuite des émules à la maison à ne plus pouvoir sans un livre à son chevet. Battant la brèche de l’ignorance et de l’analphabétisme. Un livre entre les mains, c’est de la connaissance qui fait son tracé dans la mémoire. Qui éduque et libère de toutes les prisons du monde quelque soit les chaînes qui les y attachent. Même à vie. Un livre, c’est cette grande délivrance de la parole dite et envolée, sans rien laisser derrière elle, ou après elle. C’est selon. Un livre ça se lit partout et à tout moment. En l’air, sur terre, en mer. En train, dans un bus, un avion, un bateau. De nuit, de jour, à une terrasse de café, sur un lit pour calmer une insomnie, occuper une oisiveté. Un livre tisse des liens entre ceux qui aiment lire et qui à un âge se font faire la lecture. Un livre rassemble, les cœurs, les corps et les esprits. Un livre meuble une attente, une disparition, un manque à gagner en langue. Un livre aide vivre, accompagne un bronzage pas bête et fait suspendre le temps. Un livre ' C’est tout cela et plus encore ! Le livre a une âme qui se veut une continuité de la pensée et de soi. Parce que en amitié, c’est le plus fidèle de tous, comme le suggère si bien le titre d’un livre de lecture, L’Ami Fidèle, dans les années 60/70. Le livre, cela sent si bon. Qu’en en humant le parfum exalté même des feuilles jaunies par le passage des années, on veut la garder à jamais comme ces bouquets séchés qui odorent le linge, le plus vieux qui soit. Car, le livre, on en prend soin aussi.
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Posté Le : 24/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Saliha Aouès.
Source : www.horizons.com