Algérie

Panneaux solaires : l’usine de silicium en Algérie va coûter environ 250 millions d’euros


Panneaux solaires : l’usine de silicium en Algérie va coûter environ 250 millions d’euros
Le projet d’usine de silicium destiné à la fabrication de panneaux solaires en Algérie à partir de 2013 sera réalisé pour un investissement de 200 à 250 millions d’euros, a annoncé jeudi le directeur de recherche à l’Unité de développement de technologie de silicium (UDTS), Messaoud Boumaour. La concrétisation de ce projet, dont la mise en œuvre sera assurée par le groupe Sonatrach en partenariat avec l’UDTS, permettra de "sécuriser les approvisionnements en matière première de la future industrie de silicium" en Algérie, a indiqué M. Boumaour à la Radio nationale. Selon lui, l’Algérie sera contrainte, durant les cinq premières années de la mise en service de cette usine, d’importer une grande partie des matières premières et de consommables entrant dans la fabrication de panneaux de silicium et qui représentent jusqu’à 60% du coût total de l’investissement. "Il s’agit notamment de produits comme certains gaz industriels qui ne sont pas pour le moment fabriqués localement ce qui rend cette industrie vulnérable en Algérie qui sera dépendante des importations pour les cinq premières années de l’investissement", a expliqué M. Boumaour.

Il a, à cet effet, suggéré d’encourager le développement d’un tissu de PME opérant dans la sous-traitance en vue de "sécuriser les approvisionnements de l’industrie de silicium en Algérie", ajoutant que la principale matière première à savoir le silicium "est abondante" localement notamment dans certaines carrières de sable destiné à la construction.

Le projet d’usine de silicium a été annoncé pour la première fois début janvier par le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, dans le cadre du nouveau programme de développement des énergies renouvelables en Algérie. A travers 65 projets, ce programme prévoit, entre autres, de produire entre 2.500 et 3.000 MW d’électricité issue d’énergie solaire et éolienne d’ici 2020. Il devrait permettre aussi de produire 40% des besoins d’électricité à partir de ces énergies alternatives en 2030.

Par ailleurs, M. Boumaour a appelé à "la création d’une institution nationale chargée de développer l’utilisation des énergies renouvelables qu’elles soient solaire, éolienne ou hydrogène". Cette institution "devrait être placée sous l’égide de tous les départements impliqués à savoir l’Enseignement supérieur, la Formation professionnelle, l’Energie, l’Industrie et l’Environnement", a-t-il dit.

Etablie en 1988 sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’UDTS a pour mission de mener des actions de recherche scientifique, d’innovation technologique, de valorisation et de formation post-graduée dans les domaines des sciences et des technologies des matériaux et dispositifs à semi-conducteurs pour applications dans plusieurs domaines comme le photovoltaïque et le stockage de l’énergie.


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