Panne

La deuxième phase du championnat a démarré, presque dans l'indifférence. Mais elle a démarré tout de même et, comme d'habitude, avec son lot d'insolites.La rencontre MOB-USMA a démarré dans l'obscurité et fut arrêtée parce que les joueurs n'y voyaient que dalle. Le noir a enveloppé le stade pour une histoire de projecteurs défaillants ou de panne d'électricité. Rien que ça pour un redémarrage prometteur en matière d'insolites et de bizarreries. Elles sont nombreuses les pannes, les unes visibles, les autres latentes, difficilement décelables dans un monde tout aussi opaque. Il y a d'abord, la plus grande panne, qui fait caler notre football. Ce dernier est en panne de joueurs, d'entraîneurs et de dirigeants. En d'autres termes, la panne générale. Celle-là, elle est visible à l'?il nu contrairement à d'autres pannes qui le sont beaucoup moins. Et pour réparer le «moteur», le poumon de notre football, on est allés importer les pièces de rechange, utiles à notre équipe nationale. Comme les pièces «Taiwan» du marché algérien ne font pas l'affaire, celles des autres marchés sont plus conformes aux normes internationales. Heureusement que les pièces importées sont validées par la FIFA grâce justement à une demande formulée par l'Algérie, sinon notre football est bon pour la casse. En panne d'imagination, nos responsables ne se cassent pas trop la tête et ne se posent pas trop de questions puisque la solution de rechange existe ailleurs et moins coûteuse, de surcroît. Pourquoi donc se donner de la peine alors que la solution existe et à portée de main ' A chaque que fois que le besoin se fait sentir, des pays tiers voleront gratuitement à notre secours. Un assistanat fort bénéfique pour ces responsables et pour le pays, en panne de joueurs malgré les moyens colossaux mis à la disposition de nos clubs. Cette panne s'inscrit dans le temps et, curieusement, elle fait l'affaire de tout le monde.