Algérie

Panique et inquiétude des clients



La situation de confusion qui règne dans le secteur automobile depuis l'éclatement des scandales judiciaires, a fini par avoir des répercussions négatives sur le fonctionnement des services après-vente des marques concernées, notamment dans son volet disponibilité de la pièce de rechange.Pour le client, cela prend des proportions inquiétantes, dès lors que cette rupture concerne surtout les pièces d'usure normale, à l'image des éléments de filtration (huile, air et habitacle), plaquettes de frein, etc.
Une défaillance qui altère sérieusement la qualité des prestations attendues par les automobilistes et qui met en péril, à terme, l'état des motorisations, soumises déjà à une mauvaise qualité du carburant et des conditions d'utilisation souvent extrêmes. Des véhicules qui, faut-il le préciser, font toujours l'objet d'une couverture de la part du constructeur dans le cadre de la garantie.
Il va sans dire que ce problème est encore plus complexe concernant la disponibilité de pièces mécaniques ou de tôlerie plus lourdes et encore plus pour des organes essentiels, tels que boîte de vitesses, trains roulants, moteur...
Impuissant et soucieux d'abord de la préservation de son véhicule acquis sur les économies de plusieurs années de labeur, le client est alors contraint de se rabattre sur le réseau particulier de revente de pièces et accessoires avec, comble du mépris, des adresses précises proposées par les agents des concessionnaires officiels. Et effectivement, dans le foisonnement d'enseignes spécialisées à Bab Ezzouar, les pièces en question sont disponibles mais à des prix au triple de ceux affichés dans les ateliers agréés.
Cependant, pour d'autres pièces, tout aussi importantes que les filtres à air, la rupture est, hélas, généralisée. Sauf si le client accepte de recourir aux pièces contrefaites, et ce, au détriment de la sécurité et de l'état du véhicule.
Il faut souligner que cet état de fait relève d'un manquement de la part du concessionnaire à une obligation contractuelle, celle d'assurer au véhicule vendu un service après-vente aux standards internationaux et une disponibilité de la pièce de rechange d'origine. Une situation qui dure depuis plusieurs mois et qui s'est aggravée encore davantage avec la crise sanitaire du Covid-19 qui a paralysé le monde entier. L'activité automobile, au même titre que les autres pans de l'économie mondiale, a été mise à rude épreuve avec des fermetures prolongées de sites de production et le licenciement de milliers de travailleurs.
A cela s'ajoute, en Algérie, une situation kafkaïenne dont l'issue est loin d'être précise et dont la principale victime reste, comme toujours, le client.
B. B.


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