Panique à la zone industrielle d’Arzew

L’explosion d’une chaudière fait 9 blessés L’explosion d’une chaudière a provoqué une réelle panique au sein de la population, ce jeudi aux environs de 15 heures, à l’intérieur même de la zone industrielle d’Arzew et dans ses alentours. La forte explosion qui a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, a eu pour théâtre, l’usine méthanol. Selon certains témoignages recueillis, une forte émanation de gaz avait été constatée, quelques minutes avant la catastrophe qui a, malheureusement, fait 9 blessés, dont un grièvement touché au visage; c’est d’ailleurs cette dernière victime qui fut transférée vers les services hospitaliers d’Oran, alors que les autres blessés ont été orientés vers les services d’urgence d’El-Mohgoun. En parallèle, un bloc administratif, mitoyen a subi, à son tour, d’importants dégâts matériels. Parmi les mesures prises devant l’urgence, ce fut l’arrêt immédiat de l’unité de méthanol pour éviter ainsi tout autre mauvaise surprise. A signaler l’intervention rapide des services de protection internes de la zone, aidés par les éléments de la protection civile, venus en renfort, pour maîtriser le sinistre en un temps assez rapide. En fin d’après midi, des cadres et responsables locaux étaient présents sur les lieux, pour un constat, et autoriser l’ouverture d’une enquête et ce, pour déterminer les raisons exactes de cette catastrophe. Les catastrophes qui surviennent au niveau de zones aussi sensibles et aussi stratégiques, ne peuvent pas ne pas interpeller sur les mesures de sécurité et de prévention à prendre en amont et en aval. Ceci, pour rappeler, un certain lundi 19 janvier 2004, lorsqu’une catastrophe s’était produite au niveau de la zone industrielle, au complexe des gaz liquéfiés de Skikda, où le bilan établi avait fait état de 27 morts et près de 80 blessés, avec destruction des unités 40, 30 et 20 ainsi que le bloc administratif du complexe. En 2003, à Arzew, premier port pétrochimique du pays, pas mois de 13 incidents techniques, dont 3 au niveau d’une seule unité, avaient été enregistrés. Pour revenir à la plus grande catastrophe industrielle de l’histoire du pays et où la moitié du complexe avait été détruite, une enquête avait fait ressortir que l’incendie était dû à une déflagration enregistrée dans la chaudière de l’unité 40, suite à une forte fuite de gaz. Une curieuse similitude avec ce qui s’est passé, ce jeudi au niveau de la zone industrielle d’Arzew, d’où la légitimité des interrogations qui restent posées sur la sécurité de nos zones industrielles et sur lesquelles le président de la République en personne, avait, au lendemain de l’événement de Skikda, exigé une enquête tout en rassurant les partenaires étrangers sur l’alimentation en gaz naturel. Ce qui fut immédiatement repris par le ministre de l’énergie, en introduisant certaines mesures, qui semblent, pour l’instant, montrer certaines lacunes.