Algérie

Panique à Chlef : Les Karsan sèment la mort



Ils sont souvent les auteurs de graves accidents de la circulation résultant du non-respect du code de la route et des règlements régissant l?activité du transport public. Tout récemment, un minibus a été à l?origine de la mort de onze passagers et a causé de blessures graves à dix autres sur la route nationale reliant le chef-lieu de wilaya à Ténès. Selon des informations concordantes, le chauffeur du bus roulait à une grande vitesse mais en voulant doubler un véhicule, en « grillant » la ligne continue, il a percuté de plein fouet un camion semi-remorque venant en sens inverse. Un véhicule de marque Daewoo, qui venait juste derrière, à son bord une famille de quatre personnes, dont un nouveau-né, de deux jours, a été aussi victime de la collision. Trois membres de cette famille, dont le bébé, ainsi que sept occupants du minibus et le chauffeur du poids lourd ont trouvé la mort suite à ce tragique accident. Le choc était tel, que le car a été réduit en un amas de ferraille. Le lendemain, c?est un autre bus de marque Karsan qui a fauché une lycéenne à Beni Oudrane, sur la même route nationale. La victime a rendu l?âme sur le coup après avoir été violemment percutée par ce véhicule qui roulait, lui aussi, à vive allure. Les écoliers et leurs parents ont fermé ce tronçon routier, dimanche dernier, pour protester contre cette violence routière et contre la suppression des ralentisseurs devant leur établissement. D?aucuns estiment que le transport intercommunal de voyageurs est gagné par une anarchie indescriptible, encouragée par le laxisme des autorités concernées. Rares sont les bus qui ont été saisis pour dépassements graves, et même lorsque leurs propriétaires sont épinglés par la commission de retrait de permis de conduire, ces derniers n?hésitent pas à recruter d?autres chauffeurs pour continuer à faire « rouler » leurs moyens de transport. Comme les « nouvelles recrues » ne sont tenues d?aucune obligation, elles font comme bon leur semble et ne s?inquiètent nullement des conséquences qui en résultent. A quand la réaction des responsables en charge de la circulation et de la protection des personnes pour mettre fin à cette anarchie .


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