Algérie

«Pandora Papers», la plus grande fuite financière de l'histoire



«Pandora Papers», la dernière enquête journalistique lancée par l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) risquede faire trembler les riches et les puissants ayant recouru aux paradis fiscaux pour cacher leur fortune.
Considérée comme «la plus grande fuite financière de l'histoire», l'enquête, qui promet d'ouvrir la boîte de Pandore, repose sur une fuite massive de données confidentielles, soit plus de 11,9 millions de documents provenant de 14 cabinets spécialisés dans la création de sociétés offshore transmis au consortium par une source anonyme. Cette enquête collective a rassemblé plus de 600 journalistes de 151 médias dans 117 pays pendant deux ans.
Au total, 29 000 bénéficiaires de sociétés offshore ont pu être identifiés, dont de nombreuses personnalités, des chefs d'Etat, des sportifs, des stars du showbiz, des grands criminels, mais aussi une majorité d'inconnus.
En Algérie, le premier nom à être révélé, dimanche 3 octobre, sur le site électronique «Twala» ? l'un des partenaires de l'ICIJ ?, est celui de Farid Bedjaoui, ancien bras droit de l'ex-ministre de l'Energie, Chakib Khelil, dont le nom a été cité dans des affaires de corruption. D'autres noms algériens seront bientôt épinglés, nous explique ainsi Lyas Hallas, seul journaliste algérien participant à l'enquête internationale. Sans vouloir trop en dire, il précise qu'il s'agit essentiellement d'hommes d'affaires ainsi que de personnalités exposées politiquement.
Les révélations seront publiées au fur et à mesure sur le journal d'information en ligne «Twala». Cinq ans après les Panama Papers et quatre ans après les Paradise Papers, il apparaît, à travers ces données émanant de plusieurs cabinets disséminés dans des paradis fiscaux aux secrets d'habitude bien gardés (Belize, îles Vierges britanniques, Chypre, Dubaï, etc.), le recours aux sociétés écrans et aux trusts pour dissimuler les fortunes.
D'ores et déjà, le consortium ICIJ affirme avoir emprunté le nom de ces révélations, reposant sur l'héritage des Panama et des Paradise Papers, au mythe grec de Pandore, car il évoque «une effusion de troubles et de malheur».
Les découvertes de l'ICIJ et ses partenaires médiatiques mettent en lumière l'infiltration de la politique par les finances secrètes au niveau mondial, ainsi que le décalage entre les discours anticorruption et les actes de certains hommes politiques éclaboussés par le scandale.
Suite de l'article dans l'édition papier
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