Dépêche International Africa Press / Hier, 5 juillet 2049, à 19 heures, au magnifique Palais international des Arts de Djadida, nouvelle capitale administrative de l'Algérie depuis treize ans (à 300 kms au sud de l'ancienne), la ministre de la Culture, Dounia Zoulikha Zlamta, a rappelé avec émotion que c'était déjà une femme qui avait été l'artisane de la 2e édition du Festival culturel panafricain d'Alger.
« Nous regrettons que Madame Khalida Toumi n'ait pu faire le déplacement, a-t-elle déclaré, mais nous tenons à lui dire ici combien sa contribution opiniâtre et distinguée est restée gravée dans les mémoires de notre génération, comme le fut celle de Mohamed Seddik Benyahia auprès de nos parents pour le festival de 1969 ». La ministre a rappelé que la deuxième édition du Panaf', quarante ans auparavant, avait suscité un engouement extraordinaire des citoyens et marqué le début d'une revendication culturelle profonde dont les pouvoirs publics de l'époque avaient su saisir toute la portée et le bénéfice pour le bien-être social, comme pour le développement économique. Rappelons que l'Algérie sortait alors d'une période douloureuse de violences terroristes, de pauvreté culturelle et de tristesse sociologique. Le 2e Panaf' avait ainsi constitué un déclic salvateur. A son issue, de nombreuses manifestations périodiques avaient permis à l'Algérie de devenir progressivement la plaque-tournante culturelle du continent, notamment le gala annuel de musique africaine, la biennale internationale des arts africains et la triennale des lettres continentales. Judicieusement capitalisées par l'Algérie, à partir de 2009, ces rencontres ont généré une dynamique qui a donné naissance à de puissantes industries culturelles. Ainsi, aujourd'hui, environ 800 000 personnes (sur une population de 74 millions d'habitants) sont employées dans ce secteur : édition de livres imprimés ou numériques et de BVD (biolaser versatile disc), production de films en 70 mm, théâtre vivant ou en hologrammes, fabrication d'instruments de musique traditionnels, modernes ou cybernétiques, bibliophilie, etc. Le marché de l'art en avait également profité et, en 2016, Sotheby's, la célèbre maison de vente aux enchères s'était implantée à Alger. D'une manière générale, les mécanismes de soutien de l'Etat à la création avaient entraîné un renouveau de l'ensemble des disciplines. De même, le programme de lecture publique, matérialisé par la construction de près de 3000 biblio-vidéothèques avait entraîné une élévation remarquable du niveau culturel des Algériens, déjà soutenu par une refonte des programmes scolaires centrée sur la maîtrise des langues nationales et étrangères, la pratique de la lecture et l'activité artistique. Aussi, les industries culturelles (17,86 % des exportations hors-céréales) ont-elles contribué aussi à amortir le choc de l'assèchement pétrolier. L'inauguration de ce troisième Panaf' coïncide avec l'ouverture, à proximité de Djadida, de studios de cinéma en 4D, considérés comme parmi les plus modernes au monde et entièrement alimentés par la nouvelle centrale d'énergie solaire Berriane IV.La cérémonie d'ouverture qui, rappelons-le, est retransmise en mondovision par le satellite Africa Network, a regroupé 20 000 représentants du continent et s'est achevée en apothéose par un concert des meilleurs artistes du monde venus rendre hommage au berceau de l'humanité.
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Posté Le : 20/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ameziane Ferhani
Source : www.elwatan.com