Algérie

Paludisme, dengue et Chikungunya



Paludisme, dengue et Chikungunya
Si l'Algérie a réussi le pari de circonscrire un nombre important de pathologies, elle n'est toujours pas à l'abri de celles émergentes ou réémergentes. Les spécialistes insistent sur la nécessité de se faire vacciner avant tout déplacement dans des pays à risques. Ils étaient réunis jeudi à l'occasion de la tenue des premières journées internationales d'infectiologies organisées par l'Etablissement hospitalier spécialisé des maladies infectieuses El-Aadi-Flici.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Avec la multiplication des voyages vers des destinations jugées par les spécialistes de la santé comme à risques, la vaccination s'impose. Les voyageurs ne sont cependant pas toujours conscients des enjeux.
Le professeur Nassima Achour, chef de service à l'EHS El-Aadi-Flici, a jugé important de sensibiliser les personnes appelées à se déplacer dans les pays tropicaux à se faire vacciner pour éviter la prolifération de certaine affections et de suivre à la lettre les recommandations des médecins en cas de contamination. Beaucoup de personnes, déplore-t-elle, ne prennent pas la totalité de leur traitement d'où le recensement de cas de paludisme, la dengue ou de Chikungunya importés. Tout syndrome grippal doit, dit-elle, être pris au sérieux car il peut être le signe annonciateur d'une affection plus grave.
Des déclarations faites en marge des premières journées d'infectiologies qui s'inscrivent, dit-elle, dans une démarche innovante visant à susciter le débat autour des enjeux sur les pathologies émergentes et ré-émergentes.
Au cœur des débats, la question de la vaccination. Comme partout dans le monde, la vaccination ne fait plus l'unanimité en Algérie. L'introduction de nouveaux vaccins ne s'est pas faite sans polémiques. Les cas de décès suite à l'inoculation du vaccin avait fini par faire naître un courant hostile à la vaccination. C'était la première fois que la confiance en un système bien rodé était rompue. Une grande partie de parents avaient décidé de ne pas vacciner leurs enfants. Le professeur Ismaïl Mesbah, ancien directeur de la prévention au ministère de la Santé, affirmait pour sa part que les vaccins administrés en Algérie étaient de bonne qualité et homologués par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il considère qu'il était toujours nécessaire de sensibiliser à la vaccination afin de convaincre les élèves, leurs parents et le corps médical de l'importance de vacciner les enfants afin de maintenir le taux de couverture estimé actuellement à 90% car, assure-t-il, la réapparition de certaines maladies infectieuses est due à l'échec de la politique de vaccination.
Des propos confortés par une étude présentée par le professeur Tali Maâmar de l'Institut Pasteur qui révèle une grande prévalence de la rubéole chez les femmes en âge de procréer d'où la nécessité de lancer des campagnes de dépistage.


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