Voici le mois de l?année, le Ramadhan, où les familles algériennes donnent nettement l?apparence d?être davantage en disposition de faire bourse commune. Les traditions de consommation sont particulièrement dispendieuses durant ce mois, et la famille algérienne certes conserve encore sa structure qui permet à ses membres de supporter en commun les dépenses tant qu?il serait encore possible de garantir le partage des recettes. Mais est-il besoin de rappeler aujourd?hui encore que les revenus salariaux en général demeurent impuissants devant le coût de la vie depuis notamment la libéralisation de notre économie. Selon une étude de spécialistes au profit l?UGTA, le salaire incompressible d?une famille de sept personnes ne doit pas descendre du niveau de 25 000 DA. Actuellement, le SNMG est de 10 000 da. En outre, il est utile de connaître avec force attention les tendances générales sur l?emploi des revenus dans les catégories des dépenses. La même étude, analysant l?évolution des prix entre 2003 et 2005, relève que nombre de produits comme l?alimentation, le logement et frais annexes, hygiène et soins ont connu des augmentations notables, respectivement de 5,9%, 6,6% et 13%. En ce qui concerne la baisse des prix, celle-ci n?a touché que l?habillement et la lingerie de l?ordre de 3%. Ainsi les prix riment globalement toujours avec augmentation. Ces statistiques sont intéressantes dans la mesure où l?on arrive ainsi à se faire une idée sur le renchérissement conjoncturel du coût de la vie. Une réponse par l?affirmative de la part du gouvernement aux appels incessants des milieux des travailleurs pour une augmentation des salaires pourrait certes améliorer un tant soi peu la situation sociale de ces demandeurs. Mais ceci ne serait peut-être qu?un palliatif. La solution devrait être cherchée plutôt dans la dynamisation de notre économie. C?est un travail de longue haleine qui obéit seulement aux inéluctables transformations structurelles de notre appareil de production et de mise en place des mécanismes de marché susceptibles de générer une concurrence saine au lieu de spéculations. On reconnaîtra les résultats de l?ouverture de notre économie aux résultats de la situation de l?emploi, à ce que peuvent les salaires en matière d?achat et aussi aux différents instruments de facilitation offerts par le marché.
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Posté Le : 02/11/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Benyahia
Source : www.elwatan.com