Palestine, rêve (en partie) exaucé

«Palestine, I have a dream», écrivais-je la dernière fois, m'amusant avec ma calculette sur ce que pourraient débourser les pays «arabes frères» pour panser les blessures de Ghaza, meurtrie, suppliciée par l'agression de l'armée sioniste sous le regard passif, voire lâche, de la communauté des humains de la planète.La somme rondelette susceptible d'être ramassée, en dollars sonnants et trébuchants, serait un moyen pour tout ce beau monde de se faire «pardonner». Que l'on ne tire pas les histoires d'intrigues politiques et de manipulations propres aux discussions byzantines, le Qatar, hé oui le Qatar, maître de grands clubs de foot d'Europe, bailleurs de fonds de groupes terroristes qui sèment la désolation, jusque chez nous, a délié les cordons de la bourse. Le Qatar vient de débloquer 500 millions de dollars pour Ghaza, soit près du double du montant des dégâts occasionnés par l'agression de l'Etat d'Israël. Espérons que ce soit là un déclic salvateur qui fera sortir de leur torpeur, les Saoudiens et consorts, au grand bénéfice de la «qadhiya falestinia». Gageons que ce gros chèque du prince qatari couvrira de honte la première puissance mondiale laquelle, en plus de la somme franchement ridicule de 75 millions de dollars, tergiverse quant à leur destination, écartant l'ogre Hamas ? à zapper absolument. Sale temps donc pour l'Etat d'Israël car, de partout, des voix officielles s'élèvent et condamnent son entreprise génocidaire contre les Palestiniens de Ghaza et de Cisjordanie.
La diaspora palestinienne et arabe, longtemps stigmatisée, humiliée par tant de défaites militaires imposées par l'ennemi ancestral, osera enfin relever la tête et dire haut et fort, stop ! Une réaction confortée par la tenue prochaine d'une conférence internationale de soutien à la Palestine. Dès lors, l'on comprend le désarroi qui se saisit de «Bibi, roi d'Israël».
Cette reconquête de l'estime de soi, de la dignité perdue, trouvera son prolongement dans la création d'un Centre international d'études au service de la Palestine et de sa civilisation, en Algérie, favorablement accueillie par les autorités palestiniennes. Il faut se rappeler que c'est à Alger, au Palais des nations, que fut proclamée, solennellement, par feu Yasser Arafat, la création de l'Etat de Palestine, avec pour capitale El Qods, que tente de judaïser, aujourd'hui, l'Etat colonial sioniste. Le vent est-il en train de tourner enfin ' Paris, puis Berlin «épinglent» publiquement l'Etat d'Israël quant à sa politique ségrégationniste, raciste, notamment à l'intérieur des territoires occupés, parlant d'apartheid.
Politiques et chefs de guerre sionistes paniquent. Ils viennent, une fois de plus, nous sortir l'histoire de l'antisémitisme dont le peuple juif a été victime. Leur ambassadeur (notez bien) aux Emirats arabes unis, clame : «Après Ghaza, où en sommes-nous ' Nous sommes à un moment rappelant la Nuit de cristal (Les Juifs pourchassés en Europe, en 1938) où les synagogues sont attaquées, où les Juifs sont de nouveau violemment agressés dans les rues d'Europe»...
B. T.
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