Algérie

Palestine - Israël



Palestine - Israël
Repli ? Israël et les Palestiniens apparaissaient, hier, déterminés à consommer leur rupture, à la veille de la date butoir des négociations de paix parrainées par les Etats-Unis.L'émissaire américain Martin Indyk est d'ailleurs rentré à Washington pour des consultations, à la suite de la suspension des discussions par le gouvernement israélien le 24 avril. Les Palestiniens ont également pris acte de ce gel, au lendemain de la conclusion d'un nouvel accord de réconciliation entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) du président Mahmoud Abbas et le Hamas, au pouvoir à Gaza, qui ne reconnaît pas Israël.Cet accord prévoit la formation d'un gouvernement transitoire de consensus composé de personnalités indépendantes. «Pendant les pourparlers, la division était une arme utilisée tous les jours par Israël qui demandait ce que nous ferions au sujet de Gaza», a expliqué le négociateur palestinien Saëb Erakat à la radio officielle Voix de la Palestine. «Quand nous avons commencé à y remédier par la réconciliation, Israël a exploité cela en disant que les efforts de paix étaient incompatibles avec la réconciliation. Si on ne peut faire la paix ni sans Gaza ni avec Gaza, c'est qu'il y a un objectif d'Israël : ne pas faire la paix. Ils veulent tuer la solution à deux Etats», a-t-il accusé. Le Conseil central palestinien, une instance dirigeante de l'OLP, a adopté avant-hier un plan prévoyant la poursuite des démarches d'adhésion à une soixantaine d'instances de l'ONU et accords internationaux, après l'admission de la Palestine début avril à 15 conventions et traités internationaux. La direction palestinienne estime que le refus d'Israël de libérer le 29 mars comme prévu un dernier contingent de prisonniers, exigeant une prolongation des négociations au-delà du 29 avril, l'a déliée de son engagement à suspendre de telles initiatives jusqu'à la fin des pourparlers. A Washington hier soir, John Kerry, l'artisan de la reprise du dialogue israélo-palestinien, a défendu bec et ongles ses neuf mois de travail au Proche-Orient. Il a affirmé dans un communiqué n'avoir «jamais déclaré publiquement ou dans le privé qu'Israël était un Etat d'apartheid ou qu'il avait l'intention de le devenir». Pourtant, le site Daily Beast, assurant détenir un enregistrement de propos tenus vendredi dernier, avait rapporté hier matin, que le secrétaire d'Etat avait prévenu Israël du risque de devenir un «Etat d'apartheid avec des citoyens (arabes) de seconde classe», en l'absence de paix avec les Palestiniens. Face à la colère de dirigeants israéliens et de sénateurs américains, M. Kerry a toutefois reconnu à demi-mots avoir employé malencontreusement ce terme - qui renvoie à la ségrégation en Afrique du Sud de 1948 à 1994 - et qu'il aurait dû «choisir un autre mot».




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