Algérie

Palestine : Fatah et Hamas, enfin la réconciliation !



Palestine : Fatah et Hamas, enfin la réconciliation !
Ouverture prochaine du passage de Rafah. Inattendu, historique'autant de qualificatifs ne sauraient décrire, avec force, l'impact, à tous points de vue, de l'accord de réconciliation que signeront mercredi prochain au siège de la Ligue arabe au Caire les deux frères ennemis depuis que Hamas a pris le contrôle de Gaza en juin 2007 : le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef en exil du mouvement islamiste, Khaled Mechaal. Outre Fatah et Hamas, d'autres factions comme le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine, le Front démocratique de libération de la Palestine, et le Parti du peuple israélien pourraient parapher cette «Â réconciliation » obtenue après plus d'un an et demi de discussions souvent infructueuses. Mercredi dernier, à  la surprise générale, Hamas et Fatah se sont mis d'accord dans la capitale égyptienne pour former, dans la perspective des présidentielles et des législatives qui seront organisées avant l'an prochain et d'un gouvernement composé de personnalités indépendantes. Aussitôt annoncé, cet accord a été critiqué par les dirigeants israéliens. Benjamin Netanyahu somme M. Abbas de «Â choisir entre la paix avec  Israël et la paix avec le Hamas ».Avigdor Lieberman, son ministre des Affaires  étrangères, menace de supprimer le statut de VIP pour Mahmoud Abbas et de geler le transfert des impôts prélevés par Israël pour le compte de l'Autorité. La réconciliation est «Â une affaire interne », lui répond le président palestinien en lui suggérant de «Â choisir entre la paix et la colonisation ». Allergique à  la paix, le gouvernement israélien compte lancer une campagne diplomatique contre toute reconnaissance d'un gouvernement unitaire palestinien en tentant de convaincre ses interlocuteurs européens de ne pas voter à  l'ONU en faveur de la reconnaissance d'un Etat de Palestine sans  accord de paix préalable avec Israël.La Maison Blanche qui sait que cet accord de réconciliation pourrait conduire à  l'effondrement de sa politique dans la région : Abbas qui veut une reconnaissance internationale de l'Etat palestinien en septembre prochain à  New York, pourrait en se présentant comme le représentant légitime de l'ensemble du peuple palestinien l'obtenir, multiplie ses conditions.Comme la reconnaissance de l'existence d'Israël et le renoncement par le futur gouvernement palestinien à  la violence. L'Egypte qui a parrainé l'accord de réconciliation, s'apprête à  rouvrir de manière permanente la frontière avec Gaza. Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil al-Arabi, qui a qualifié de « honteuse » la décision de fermer le terminal, seul point d'entrée de la bande de Gaza à  ne pas àªtre contrôlé par Israël, c'est «Â pour aider à  alléger le blocus dans les jours à  venir ». Une autre décision pourrait àªtre annoncée prochainement par Le Caire : le transfert du  siège de Damas au Caire. Outre les Etats-Unis et l'Etat hébreu, la communauté internationale qui a été prise par surprise, a salué cet accord inter palestinien et exprimé son «Â grand intérêt ».«Les Nations unies soutiennent pleinement tous les efforts afin de progresser vers la réunification de Gaza et de la Cisjordanie dans le cadre de travail des engagements de l'Organisation de libération de la Palestine », écrit le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, espérant que «Â cette  réconciliation va se dérouler d'une manière qui promeuve la cause de la paix ».


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