Algérie

Palestine et Sahara occidental au poing



Accompagné par une importante délégation, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra est à Addis-Abeba, en Ethiopie, où se tient, depuis hier, la 39e session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) à laquelle participent l'ensemble des MAE des pays membres de l'organisation. Dans le communiqué du ministère des AE, il est souligné que «le Conseil devra aborder, au cours de cette session, un ensemble de dossiers liés à la mise en oeuvre de l'Agenda 2063 et aux perspectives de renforcement de la coopération entre les pays du continent en matière de lutte contre la pandémie de Coronavirus. (Il abordera aussi) des sujets liés à l'action africaine commune et (évoquera) les moyens de permettre aux institutions continentales telles que le Parlement africain de bien mener les missions qui leur sont confiées», poursuit le document qui signale entre autres objectifs de ladite session le souci de «finaliser la mise en place de la Commission de l'UA par l'élection de deux commissaires, de définir le thème principal du prochain sommet ainsi que d'approuver le budget de l'organisation pour l'exercice 2022». Comme à son habitude, Lamamra aura de nombreux entretiens avec les hautes autorités du pays hôte et ses homologues africains ainsi qu'avec plusieurs responsables de la Commission de l'UA et des organismes et institutions du continent.Parmi les thèmes qui ne manqueront pas d'être abordés, figure la question du Sahara occidental, à l'aune de la récente nomination d'un émissaire du secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura, et en perspective de la réunion que le Conseil de sécurité de l'ONU va consacrer au renouvellement du mandat de la Minurso.
Autre dossier, éminemment conséquent, et dont Lamamra a eu l'occasion de discuter tout récemment avec le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, l'acceptation de la demande de l'entité sioniste comme membre observateur de l'UA. L'Algérie, par la voix du ministre des AE et de la Communauté à l'étranger, avait dès l'annonce de cette prétendue admission fait part de son opposition, suivie en cela par de nombreux pays comme l'Afrique du Sud, le Nigeria, le Botswana, l'Egypte, La Tunisie, La Libye et d'autres. A l'instigation du Royaume marocain, cette décision controversée est bel et bien sur la table des ministres présents à cette 39e session du Conseil exécutif et si nécessaire elle figurera obligatoirement au menu du prochain sommet des chefs d'Etat africains qui ne manqueront pas de statuer, sans aucune ambiguïté, sur le nécessaire respect des principes et des valeurs inscrits dans la charte de l'UA, notamment en ce qui concerne le droit inaliénable du peuple palestinien à un Etat indépendant, sur les territoires de 1967, avec El Qods-Est comme capitale, conformément à la légalité internationale. De même, pour le peuple sahraoui qui attend depuis de nombreuses décennies, son droit à l'autodétermination et dont il importe que la mission des Nations unies puisse enfin agir concrètement en organisant le référendum stipulé par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU. Sans une position claire et ferme sur ces deux dossiers majeurs, l'UA manquerait singulièrement à son credo de lutte contre le racisme et la discrimination jusqu'à l'apartheid ainsi que le néocolonialisme.


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