Le tribunal de Sidi M'hamed-Alger est un bâtiment qui date de l'époque coloniale, c'est-à-dire qu'il a déjà, plus de cent vingt deux ans, témoin de grands procès, sous le colonialisme, ou dans l'Algérie.indépendante !À chaque génération, son guide, son exemple, sa voie, ses adeptes, marquent son histoire faite de drames, d'exécutions sommaires, d'exactions, de tortures, de tentatives d'évasion, de suicides par les sauts de détenus du cinquième étage, demeurent ses multiples repères. Sa structure, sa stature et son envergure font de lui, un véritable monument classé, bijou de la sombre histoire de l'occupation, authentique livre ouvert pour les générations montantes qui seraient bien inspirées de le visiter coin par coin. Il a été pensé, réfléchi et construit à un endroit stratégique.
À deux pas de la place «Port Saïd» et à vingt, du fameux hôtel «Essafir» (ex- Aletti)», un luxueux hôtel en pleine rénovation depuis des lustres! Les travaux ont vu passer sept chefs de gouvernement! Le tribunal de Sidi M'hamed, que beaucoup appellent par le nom de la rue où il se trouve. Il s'élève entre la rue de la Liberté et la rue «Abane- Ramdane» où est érigée majestueusement la mosquée «Abdelhamid Ibn Badis».
La légende disait, à l'époque, lorsque le Palais de justice d'Alger regroupait, outre la Cour suprême, la cour d'Alger, le tribunal de Sidi M'hamed -Alger, le bâtonnat d'Alger, que le condamné à la peine capitale, était accompagné à l'église qu'a remplacée la mosquée «Ibn Badis» et quand l'accusé était acquitté, il quittait le bâtiment par la rue de la... Liberté! Tout un symbole! Aujourd'hui, il est devenu un simple petit tribunal de la daïra d'Alger, regroupant les communes d'Alger-Centre, de Sidi M'Hamed, et d'El Madania. Il a été remplacé par une cour bâtie à la hâte, sans réflexion aucune, en plein Oued Kniss, comme pour faire de la légende une réalité: « Le palais de justice abritant la cour d'Alger au Ruisseau-Alger finira, si une pluie égale à celle de Bab El Oued en 2001, dans les eaux tumultueuses de l'oued Kniss». La Cour suprême, le Conseil d'Etat, le Conseil constitutionnel, eux, se trouvent bien à l'abri, au Val d'Hydra (El Biar- Alger), en attendant la construction du nouveau siège du ministère de la Justice, juste à côté! Ce n'est un secret pour personne, que cette bâtisse est la plus chouchoutée par la tutelle, qui s'échine à dégoter les meilleurs magistrats, sur tous les plans, car il s'agit du modèle en Afrique et dans le monde arabe, en matière de lutte contre la corruption, depuis 2019, notamment, lorsque les autorités supérieures avaient décidé de mettre un terme aux «éventrements» des institutions du pays, qui avait connu à cette même période, la naissance du premier Hirak, baptisé plus tard de «béni»! Le mal était si profond qu'on utilisa le scalpel pour une longue et patiente opération chirurgicale, pour sauver l'Algérie, des menées tragiques des sombres forces anticonstitutionnelles! On souffle meme, côté magistrats, que la précipitation a fait que des innocents croupissent dans l'attente de leur procès! Le combat a repris après une courte halte due aux conséquences de la pandémie, puis aux grandes chaleurs du long été 2021! Douniazed Guellatti- Rouainia, la jeune, blonde et dynamique présidente, dirige, depuis un bon bout de temps, avec doigté, les jeunes magistrats dont le fougueux, mais droit juge du siège, Benboudiaf, de cette importante juridiction qui est à deux pas de l'APN, du Sénat, et de plusieurs autres sièges aussi importants!
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdellatif TOUALBIA
Source : www.lexpressiondz.com