Turban en colimaçon, sourire d'ivoire et moustache fine dessinant un trait sous son nez, «Mama Qadeer» a usé ses semelles sur 2 000 kilomètres, à la tête de sa «longue marche» attendue ce week-end à Islamabad pour demander la libération des «personnes disparues» au Baloutchistan pakistanais. Ce banquier à la retraite marche depuis le 27 octobre dernier à la tête d'un petit groupe d'hommes et femmes dont les proches ont été kidnappés, voire tués, pour leur engagement réel ou présumé en faveur de l'indépendance du Baloutchistan. Cette province de neuf millions d'habitants au sol aride, coincée entre l'Iran et l'Afghanistan, regorge de gisements de gaz naturel et de minéraux, mais reste la région la moins développée du pays, un fossé qui alimente le discours de la rébellion armée en lutte contre le pouvoir pakistanais. La «longue marche» pacifique de «Mama Qadeer» au départ de la capitale provinciale Quetta devait s'arrêter 700 kilomètres plus au sud, à Karachi, après avoir alerté l'opinion publique sur les ravages du conflit oublié au Baloutchistan. Mais à peine arrivé à Karachi fin novembre, «Mama Qadeer», ou «Oncle Qadeer», de son vrai nom Abdul Qadeer Baloch, a repris la route sur plus de 1 550 kilomètres pour Islamabad, siège du gouvernement, des ambassades et organisations internationales dans le pays.
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Posté Le : 01/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com