En isolant des régions entières dont l'activité productive a été réduite,
les neiges, qui sont tombées sans interruption durant la semaine passée, ont
ainsi provoqué le phénomène de la rareté, donc de la spéculation et de la
cherté des prix des produits de première nécessité.
Dans ce cadre, les brigades de contrôle et de la répression des fraudes
de la Direction
du commerce de la wilaya de Constantine ont été présentes sur le terrain, indiquent
des citoyens. Contacté hier matin pour avoir des informations sur l'activité de
ses services, le directeur du commerce, M. Zidane Boularak, a signalé «que, durant le week-end dernier, plus
de 74 cas de fraude sur le prix du sachet du lait ont été constatés par ses
services, qui ont dressé des procès-verbaux et constitué des dossiers qui vont
être transmis à la justice. C'est notre rôle de veiller à l'application stricte
des prix des produits subventionnés par l'Etat, tels que le lait et le pain», a
indiqué le premier responsable de la Direction du commerce.
«Or, durant ce week-end, au cours d'opérations de contrôle des prix qui
ont été déclenchées à la suite des cas qui nous ont été signalés par les
citoyens, nos brigades ont dressé 74 procès-verbaux d'infractions relatives à
la vente du sachet de lait au prix de 30 dinars l'unité, au lieu des 25 fixés. Ces
fraudeurs devront répondre de leurs actes devant la justice».
En ce qui concerne quelques faits signalés relatifs à la revente au
marché noir de bonbonnes de gaz butane, a expliqué M. Boularak,
il n'y a pas, jusqu'à présent, de cas avérés à cause du manque de disponibilité
de ce produit durant la semaine écoulée, et ce facteur a limité
considérablement le phénomène de la fraude. Aussi, les rares cas dont nos
brigades ont eu connaissance n'ont pas été confirmés sur le terrain par des
preuves concrètes.
Enfin, pour ce qui est du pain et toujours selon le directeur du commerce,
la question ne se pose pas puisqu'il n'y a pas eu de tension sur ce produit, dont
la production et la commercialisation n'ont pas connu de rupture notable».
Pour ce qui est des fruits et légumes, la tension produite pendant
quelques jours par la grève des mandataires du marché de gros (Magrofel) est tombée après que ces derniers eurent repris
le travail vendredi. A ce propos, M. Boularak a
indiqué que «les grossistes et leurs représentants syndicaux ont été reçus
jeudi après-midi par le wali, qui les a rassurés à propos de la sécurité à
l'intérieur et à l'extérieur du marché de gros, puisqu'un poste de police
fonctionnant H24 a été installé dans l'enceinte de cet établissement. L'organisation
interne du marché, leur a fait comprendre le chef de l'exécutif, relève de la
compétence de l'organe de gestion».
Enfin, pour ce qui est de l'enchérissement connu par les produits
maraîchers ces derniers jours, «celui-ci obéit à la loi de l'offre et de la
demande», a rétorqué M. Boularak. «Si les prix ont
grimpé, c'est encore à cause des intempéries qui ont empêché les fellahs de la
région d'écouler leur production et fait que les étals des marchands sont
restés vides. Il faut savoir aussi que les mandataires qui vont
s'approvisionner dans les wilayas du Sud, à El-Oued par exemple, achètent les
produits à des prix élevés, telle la pomme de terre qui leur est cédée à 60
dinars le kilo au prix de gros», a conclu le directeur du commerce, estimant
que ce phénomène économique est tout à fait normal.
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Posté Le : 13/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com