Algérie

Paiement de rançons, narcotrafic et extrémisme religieux pointés du doigt



Paiement de rançons, narcotrafic et extrémisme religieux pointés du doigt
L'assèchement de toutes les sources envisageables de financement du terrorisme et le renforcement de la coopération internationale ont été mis en exergue lors du premier jour du 3e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient depuis hier à Oran.Intervenant à l'ouverture des travaux de cette rencontre de grande envergure à laquelle ont pris part plusieurs ministres et hauts responsables de différents pays africains, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a plaidé pour une lutte rapide et efficace contre toutes les formes de financement du terrorisme. Il a, dans ce sillage, insisté sur une lutte «implacable» contre le trafic de drogue et aussi sur une universalisation de l'interdiction du paiement des rançons afin de combattre le terrorisme. «A travers les ressources financières rendues possibles par le trafic de drogue et les rançons obtenues suite à des prises d'otages, les terroristes ont renforcé leurs capacités et étendu leurs sphères d'action», a noté le ministre, plaidant qu'il demeure indispensable d'assécher les sources de financement du terrorisme à travers une lutte implacable contre tous les réseaux de crime notamment organisé et transfrontalier. Rapporté par l'APS, Lamamra a soutenu que la persistance de foyers de tension ou d'instabilité dans le continent, particulièrement en Libye et dans le Sahel, affecte la sécurité des pays voisins et de toute la région tout en créant des conditions propices pour l'incursion des groupes terroristes. Pour ce faire, le chef de la diplomatie algérienne a plaidé, devant ses homologues africains, à une plus grande implication de l'Afrique dans la gestion de l'agenda de paix et de sécurité au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. «Nous ?uvrerons pour la mobilisation de toutes nos capacités continentales au sein du Conseil de sécurité en vue de permettre une plus grande implication de l'Afrique dans la gestion de l'agenda de paix et de sécurité continental et international», a-t-il souligné. Et d'appeler à une coordination de toutes les instances, entre les membres du groupe africain du Conseil de sécurité, le groupe A3, au service des intérêts stratégiques de l'Afrique. «Aussi, tout en renforçant notre coopération multiforme, aux niveaux bilatéral, régional et international, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, nous devons ?uvrer à éliminer les conditions et les facteurs qui, sils ne créent pas le terrorisme, contribuent amplement à sa propagation et à son renforcement.» Lamamra a, par ailleurs, rappelé que la problématique du renforcement de l'influence et du rôle de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité retient pleinement l'attention des chefs d'Etat et de Gouvernement africains. Dans ce contexte, il a souligné que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a eu l'occasion, au cours de l'année 2015, de s'entretenir avec une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernements africains de différents aspects de cette problématique, sous l'éclairage du principe de solutions africaines aux problèmes de l'Afrique. «Nous devons également aiguiser nos outils et moderniser nos moyens et adapter continuellement notre discours et notre démarche», a exhorté le représentant du gouvernement algérien, ajoutant qu'au premier rang de ces éléments figure la nécessité de la prévention et du règlement des conflits «quelles que soient leur origine ou leur justification».




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