Algérie

Pacte économique et social



Le patronat veut une tripartite Le patronat privé, qui ne cautionne plus l?idée de voir les questions économiques remises au frigo, réclame une tripartite qui devra faire l?évaluation du parcours socioéconomique entamé depuis septembre 2006. Les patrons privés se déclarent favorables pour la concrétisation de cette évaluation, en dépit, faut-il le dire, d?une solidarité patronale mise à rude épreuve. Tous revendiquent, en effet, une évaluation de ce parcours fait en compagnie du gouvernement et de l?UGTA depuis la signature, en septembre 2006, du pacte national économique et social, lors de la 12e tripartite. Le rapport d?évaluation dudit pacte est en phase de préparation au niveau du ministère du Travail, de l?Emploi et de la Sécurité sociale. C?est ce que nous avons appris hier auprès de Mohand-Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA). La tripartite devrait donc intervenir avant les vacances, autrement dit avant le mois de juin prochain. M.Naït Abdelaziz, faut-il le rappeler, a été l?initiateur de cet appel, il y a quelques jours, à la tenue d?une réunion au sommet avec le gouvernement en vue de faire le point sur la situation socioéconomique. Joint hier par téléphone, le président de la CNPA a considéré qu?il est important « d?entretenir le dialogue social pour l?application des décisions prises lors de la tripartite de 2006 ». « Sur le plan économique, il a été question, entre autres, de rendre effective, avec le soutien financier de l?Etat, la question liée à la mise à niveau des entreprises privées », nous a-t-il précisé. Abdelhamid Temmar, le ministre de l?Industrie et de la Promotion des investissements, a dû, depuis, faire un véritable revirement sur cette question. Son propos est clair : il n?est pas question, a-t-il dit, que l?Etat verse un seul sou dans la mise à niveau des entreprises privées. Cependant, l?engagement de l?Etat à mettre un terme aux activités informelles ? une promesse faite au patronat et inscrite noir sur blanc dans le pacte économique et social ? risque de n?être pas suivi d?effet. Hier, c?était encore au tour de Habib Yousfi, président de la CGEOA (Confédération générale des entrepreneurs algériens), d?emprunter la même piste. Contacté par nos soins, Habib Yousfi est allé encore jusqu?à suggérer un « remodelage de certaines choses inscrites dans le pacte national économique et social ». Pour lui, il est « nécessaire » d?effectuer l?évaluation du parcours socioéconomique des trois partenaires : UGTA, patronat et gouvernement. « Elle doit être faite dans les plus brefs délais », a-t-il estimé. Précisant sa pensée, M.Naït Abdelaziz affirmera : « Ce n?est pas normal que les questions d?ordre économique soient otages d?un rendez-vous électoral ou d?une quelconque échéance. » Nos multiples tentatives de joindre l?Union générale des travailleurs algériens (UGTA) se sont montrées infructueuses tout au long de la journée d?hier. Le patron de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, était aux abonnés absents. Son désormais ex-bras droit s?est gardé de faire le moindre commentaire.


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