Pacte de stabilité

Après avoir rencontré le partenaire syndical et le patronat en même temps, sans que cela ne soit une tripartite destinée à " négocier " les salaires, M.Sellal appelle à un pacte de stabilité et de croissance. Est-il gelé celui qui a été établi par les mêmes acteurs mais pas le même Premier ministre ' Un tel pacte devait normalement être signé comme engagement il y a longtemps déjà, mais il devrait concerner plutôt les Etats qui devaient s'astreindre à des mesures communes. Si le Maghreb avait existé en tant qu'ensemble régional convaincu de la même destinée, un tel pacte aurait sacré la solidarité entre Etats . Même pour les pays qui ont contracté à un tel pacte il y a un sacrifice à consentir sur les variables du budget. Qu'entend par " stabilité " notre Premier ministre qui fait des sprints pour faire avancer les projets et qui reconnaît que c'est au pétrole à devoir financer le développement. On sait bien qu'il a raison de s'appuyer sur le pétrole, car pour le moment, et peut-être pour longtemps encore, ce ne seront ni les IDE, ni l'économie de marché qui vont financer le développement. Le financement des infrastructures et du développement doit être fait par le pétrole. Il n'y a rien à attendre de sources problématiques. Aller au pacte dans un ensemble régional intégré rendra peut être difficile de répondre aux urgences car il faudrait les faire admettre d'abord. Est-ce bien qu'il n'y ait pas pour le moment un tel ensemble car il nous est demandé en cas de déficit de jouer sur certaines variables et secteurs pour financer d'autres secteurs. Un pacte de stabilité comprend des mesures assez dures pour le social, telles que par exemple le gel des salaires de la Fonction publique et même dans le secteur public.