Algérie

Pacours de Badi Lalla



Pacours de Badi Lalla
Vivante en 1994. Figure de la chanson touarègue.
Née à Timiaouine au sein de la tribu des Kellagh. S’intéresse à la musique dès 10 ans alors qu’elle gardait les chameaux. Entame sa carrière de chanteuse dans les fêtes familiales. Sa première chanson Hilalo (viens avec nous) libère son talent et sa passion. Interprète des chansons à caractère sentimental ou patriotique et s’imposa vite parmi les tribus voisines de la sienne, les Afoghas, les Adanis…etc. Participe à de nombreux festivals et s’est produite en Belgique et en France. Fait un enregistrement à la radio en 1974. On la retrouve en 1993, divorcée ave deux garçons et trois filles. Lalla Badi wellet Salem chante surtout le tindé et l’Iswat (genre de poésie qui se chante debout et sans percussion) et organise des Zahouten et des Ahals. Un adhal très courant chez les Touarègues de l’Ahagar et de l’Ajjer, est une réunion musicale et poétique qui se déroule au moment où les activités du campement déclinent, c'est-à-dire en matinée et aux heures chaudes ou en soirée après le coucher du soleil. Des jeunes gens, le plus souvent célibataires, mais aussi des jeuns époux ou des femmes mariées d’un certain âge venant d’avantage en spectateurs qu’en acteurs, se rassemblent alors autour d’une ou de plusieurs joueuses d’Imzad, violon monocorde. La mélodie de l’instrument est accompagnée en bourdon par les voix masculines ou individuellement par des chanteurs qui, à tour de rôle, improvisent des vers de circonstances ou récitent une poésie ancienne. L’Ahal ne se réduit pas à un divertissement –comme par exemple le Tindé- mais représente une véritable épreuve au cours de laquelle chacun doit prouver sa noblesse. Avec la disparition des guerres d’honneur, la sédentarisation, cette littérature épique s’est progressivement figée et s’est réduite à des fêtes ou des réjouissances moins chargées de sens social. En 1992, Lalla habitait toujours Tamanrasset et continue à chanter l’amour, les louanges ou le voyage. Nek a wa gij Taggont medden, Sawa we len a yassafon, disait l’une de ses chansons et dont la traduction est la suivante : Moi je fais ce que font les hommes. Ils ont tendance à aimer ou à posséder ce qu’ils n’ont pas.



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