Pacific Rubiales menace de fermer deux champs pétroliers en Colombie

La compagnie pétrolière canadienne Pacific Rubiales a menacé d'interrompre l'exploitation de ses importants champs de Rubiales et Quifa, au centre-ouest de la Colombie, à la suite d'attaques contre ses installations. En ce moment nous subissons à nouveau des attaques violentes sur nos infrastructures. Si cela continue nous serons forcés de fermer les champs, a déclaré Federico Restrepo, le vice-président de la compagnie cotée à Toronto et en Colombie, avant-hier, lors d'une conférence de presse. Le responsable a expliqué que des individus s'étaient introduits dans les bâtiments abritant les employés qui exploitent les champs et y avaient mis le feu. Il a appelé les autorités colombiennes à renforcer la sécurité et à arrêter les responsables de ces actions. Les autorités colombiennes ont argué que ces attaques étaient liées à une manifestation lundi lors de laquelle 4.000 employés avaient réclamé des hausses de salaire et de meilleures conditions de travail. La compagnie avait été contrainte d'interrompre le mois dernier l'exploitation de ces champs pétrolifères, qui produisent 240.000 barils par jour, à cause de manifestations violentes pour réclamer que la compagnie emploie de la main d''uvre locale. Un accord avait été trouvé après ces incidents. La Colombie a produit 953.000 barils de pétrole par jour en août, en hausse de 20% sur un an. Les champs de Rubiales et Quifa comptent pour 20% de la production totale du pays. La Colombie est le troisième producteur de pétrole d'Amérique du Sud, après le Venezuela et le Brésil.