PAC : il quitte l'Académie en direction du Paris FC Trois Académiciens dans les bagages d'Olivier Guillou

Etape n Après cinq ans à la tête technique de l'Académie Jean-Marc Guillou El-Ankaoui du Paradou AC, Olivier Guillou quitte ses fonctions pour rejoindre le banc du Paris FC.
La nouvelle du départ du formateur de l'Académie du Paradou AC, Olivier Guillou, le neveu de Jean-Marc, nous a été confirmée par le président Kheireddine Zetchi. Celui-ci a tenu à nous préciser que cela était prévu depuis quelque temps déjà puisque l'intéressé était en contact avancé avec la direction du Paris FC (National), club dont l'oncle et un certain Arsène Wenger détiennent des parts dans le capital. En fait, le départ d'Olivier s'inscrit dans un projet plus grand qu'un simple transfert puisque Olivier a pour objectif d'emmener le club parisien vers les cimes de la Ligue 1 dans six ans ! Eh oui, l'ambition est grande et nécessite du temps pour passer deux paliers et offrir à la capitale française son second club, aux côtés du Paris SG. La particularité de ce projet est qu'il repose sur une philosophie du clan Guillou, c'est-à-dire que l'équipe que montera Olivier sera à connotation Académicienne puisque c'est le v'u de Pierre Ferracci, le président délégué et de l'association. C'est pour cette raison qu'Olivier Guillou a pris dans ses valises trois Académiciens du Paradou, en l'occurrence Abdallah El-Mouedhen, Anis Benrabah et Djamel Ibouzidène. Interrogé par le quotidien Le Parisien sur son départ d'Algérie après cinq années de vie et de travail acharné, Guillou avouera : '«C'est forcément un peu difficile de quitter l'Algérie où j'ai vécu des moments très forts et de laisser mes enfants. Mais trois vont m'accompagner dans cette nouvelle aventure parisienne». Sur le choix de ce club, il dira : «A partir du moment où la société JMG prenait des responsabilités au Paris FC, il était cohérent que ce soit un entraîneur qui travaille au sein de ses Académies.» A 48 ans, l'ancien joueur amateur de Beaune, Ancenis et Saint-Nazaire, et formateur à Nice, en Côte d'Ivoire, à Madagascar et en Algérie, ne semble pas être effrayé par sa nouvelle expérience dans une division où il n'aura pas que des cadeaux. «Tout cela ne me fait pas peur. Encore une fois, je me sens prêt. Pour moi, il n'y a pas plusieurs footballs. Je suis confiant dans le travail commun réalisé et dans ce qu'on veut mettre en place», dira-t-il. Puis de poursuivre son analyse : «Je vois souvent des matchs de National quand je reviens en France et je sais que l'impact physique y est important. Il faudra trouver les réponses pour s'adapter comme le fait Barcelone avec des joueurs techniques et de petite taille. Je n'ai pas de craintes sur l'intégration des jeunes issus de nos Académies car je connais leur potentiel. Même si les choses ont dû se faire rapidement car l'accord avec le Paris FC vient tout juste d'être effectif, on est en train de bâtir une équipe cohérente. Ce ne sera surtout pas un melting-pot avec des joueurs provenant d'horizons différents». Pour la petite histoire, avec l'apport des Académiciens, le Paris FC, dont le budget devait passer de 2,8 M d'euros à 4 M voire plus, va voir sa masse salariale baisser. Quant à Ibouzidène, El-Mouedhen et Benrabah, ce sera leur premier véritable test dans un championnat rugueux où la force physique est souvent sollicitée car ils devront non seulement prouver qu'ils ont le bagage pour s'y imposer, mais de prouver aussi que la formation qu'ils ont eue pendant cinq ans fut de grande qualité. Il ne s'agira pas de transfert proprement dit, mais d'une promotion, et le Paradou gardera les droits sur ces gamins en cas de leur passage dans un grand club, comme Arsenal où Wenger a toujours un regard braqué sur le réservoir parisien. Le Paris FC serait ainsi le tremplin pour les trois premiers produits de l'Académie, c'est tout le mal qu'on leur souhaite.
A. Salah-Bey