Overdose de fumigènes, arbitres aveugles et Gourcuff à confesse

Désormais, à chaque fois que la compétition avancera dans le temps pour se rapprocher de la fin de la saison, l'air et l'ambiance risquent d'être pourris par les «affaires». Le coup de semonce avait été donné la semaine passé par la rumeur autour d'un arrangement entre le Mouloudia d'Alger et son adversaire du jour en l'occurrence l'ES Sétif. Or, ni l'un ni l'autre ne pouvait se payer le luxe de brader une rencontre sur un coup de dés.Les Mouloudéens étant dans l'obligation de gagner pour «souffler » et les Sétifiens pour continuer au moins leur mano a mano avec les Béjaouis du MOB. Ensuite, il y a eu cette déclaration de dirigeants de l'USM El-Harrach autour du match qui les opposés à l'ASO. Une déclaration qui vaut ce qu'elle vaut mais dont la particularité est qu'elle revêt une certaine gravité. Ce qui logiquement devrait conduire les instances sportives nationales, à commencer par la LFP, à engager immédiatement une enquête alors que de son côté, le procureur de la République agissant es qualité d'une juridiction à partir de laquelle l'accusation est partie devrait s'autosaisir et enclencher les procédures d'usage. Mais tout cela est si peu probable dans la mesure où passé l'émotion du moment, tout le monde va faire le dos rond et repartir allègrement sur autre chose. Pour en revenir à la rencontre entre Mouloudéens et Sétifiens, laquelle sans être un modèle du genre, s'est quand même bien déroulée sur le terrain et il faut admettre au moins qu'un bon coaching permet de changer le cours d'une rencontre comme ce fut le cas pour Aouadj. Ce qui aide les puristes à se réconcilier avec le football dès l'instant où ses fondamentaux donnent la preuve par neuf qu'il s'agit d'une discipline, où si tout se joue à l'instinct, la science a également ses exactitudes.La particularité de cette empoignade est la durée du temps additionnel, douze minutes entières. Difficile de se souvenir d'une prolongation aussi... longue dans l'histoire du football national. Peut-être même ailleurs. Ce qui est certain, c'est que le supporter algérien ne se disciplinera jamais et d'ailleurs encore heureux que les «allumés des fumigènes» arrivent à s'acheter une conduite lors des rencontres de la sélection nationale. Sinon, il n'y aurait que des inquiétudes à se faire s'agissant des amendes et autres sanctions des CAF et Fifa. Aït Djoudi a démissionné ou a été démissionné, l'avantage dans l'approche sémantique de ces cas de figure est qu'il n'y a nul besoin de phosphorer sur la question. Un entraineur, c'est fait pour ça, ça aide à dégoupiller les situations difficiles dès que ça commence à trop bouger dans les gradins et les tribunes en plus du grand risque de téléportation à la rue. Ce que ne veulent ni les dirigeants et encore moins les pouvoirs publics locaux.Le week-end footballistique dernier aura tout aussi été celui où deux ou trois arbitres sont totalement passés à côté de leur sujet. Et quand un arbitre ça se trompe énormément, cela pose un gros problème notamment dans la dernière ligne droite que sont les actuelles journées du championnat. Avec un système prendre ou perdre trois points peut faire d'un club un candidat au podium et partant parfois à l'accession ou inversement à la relégation, les dirigeants de la Ligue ont tout intérêt à faire leur choix sur des arbitres qui ne vont pas à une rencontre comme d'autres vont à cloche-merle.L'erreur est certes humaine, mais elle n'en demeure pas moins cruelle et surtout injuste quand elle met en jeu le destin d'une équipe. Enfin, Gourcuff est passé à confesse sur certaines questions dont les confrères auraient le plus grand mérite à ne pas poser parce qu'elles n'honorent pas le football. Sinon, ces mêmes confrères devraient être plus de vrais confrères que des... supporters de tel joueur ou autre. Quoiqu'il en soit, à défaut de beaucoup de buts attendons de voir ce que nous donnera la prochaine journée.A . L.