Ouzellaguen : Le CEM d'El Djemaâ se vide

Autant les établissements scolaires situés dans les périmètres urbains des agglomérations sont submergés par des pléthores d'effectifs, autant ceux implantés en zone rurale se vident graduellement de leurs élèves.Le cas du CEM du village El Djemaâ, quelques kilomètres au nord du chef-lieu communal d'Ouzellaguen, illustre de manière désarmante cette tendance inexorable. Il révèle aussi que l'équilibre ville-campagne, que les pouvoirs publics se sont proposés d'atteindre à travers les différents plans de développement, relève de l'utopie.
Ouvert il y a trois décennies, le CEM d'El Djemaâ ne compte plus, pour la présente année scolaire, que quelques dizaines d'élèves, repartis sur quatre divisions pédagogiques. «Au début des années 90, on comptabilisait plusieurs centaines d'apprenants, mais à chaque rentrée scolaire, on se rendait compte que les élèves en fin de cycles étaient toujours plus nombreux que les contingents issus des écoles primaires», se remémore un ex-directeur de ce CEM, aujourd'hui à la retraite.
L'exode rural massif et la baisse drastique des natalités sont identifiés comme étant les facteurs clés, à l'origine de cette situation. Faut-il rappeler que, faute d'élèves à scolariser, les écoles primaires des villages alentours, à l'image d'Ighil Oudlès, Tighilt et Ighvane, ont mis la clef sous le paillasson, les unes après les autres. Ce rapport de causalité fait craindre, à terme, un solde de tout compte de la fonction éducative dans toutes ces contrés déshéritées, désertées et désolées.
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