Algérie

Ouzellaguen honore la mémoire de son ancien maire



Un vibrant hommage a été rendu, dimanche 27 juin, au défunt maire de la commune d'Ouzellaguen, Mohand-Ouïdir Aït Aïssa, victime d'un accident de la circulation, survenu le 28 juin 1998, sur la route de Bordj Menaïel, dans la wilaya de Boumerdès.À l'occasion de la commémoration du 23e anniversaire de la disparition de ce militant de l'amazighité et de la démocratie, élu maire du RCD lors des premières élections pluralistes locales, tenues le 12 juin 1990, le conseil communal du RCD d'Ouzellaguen, en collaboration avec la famille du défunt, ont organisé une cérémonie de recueillement suivie d'un dépôt de gerbes de fleurs sur sa sépulture, sise au village de Sellouana.
Outre les membres de sa famille, de nombreux militants politiques et amis de Mohand-Ouïdir, dont certains sont venus d'autres localités de la vallée de la Soummam, ont tenu à assister à cet hommage.
Plusieurs intervenants parmi les présents, dont d'anciens élus locaux et des compagnons de lutte du militant disparu, ont évoqué, lors d'une rencontre-témoignage organisée au siège communal du RCD, le parcours syndical et politique de Mohand-Ouïdir, mais aussi ses qualités humaines. "Mohand-Ouïdir Aït Aïssa était un infatigable militant de toutes les causes justes. Avant son passage remarquable à l'APC d'Ouzellaguen, il était déjà connu durant les années 1980 pour son courage et son engagement dans les luttes syndicales et politiques. En fait, c'était un homme digne, combatif, résistant comme son défunt père Amar, tombé au champ d'honneur en 1958 pour l'indépendance de l'Algérie, quelques jours seulement après la naissance de Mohand-Ouïdir", ont-ils souligné.
Pour rappel, cet enfant prodige d'Ouzellaguen était cadre syndicaliste à la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), à Alger, avant d'être élu sur la liste de son parti, le RCD. Modeste, compétent et loyal, il fut un maire exemplaire.
Pour preuve, la majorité de la population d'Ouzellaguen a regretté son départ, après la démission collective de l'ensemble des présidents
d'APC, en 1993.
Cinq ans plus tard, il sera ravi aux siens, laissant un vide irremplaçable tant au sein de sa famille que de son parti. Sa mort avait d'ailleurs provoqué une terrible onde de choc dans la région. C'était lors de son retour de Taourirt Moussa (Tizi Ouzou), où il avait assisté, en compagnie de ses deux amis, aux obsèques de Matoub Lounès, qu'il a été fauché par un chauffard, alors qu'il se trouvait au bord de la chaussée, en face d'une station-service de Bordj Menaïel.
"Nous gardons de lui l'image d'un homme digne, juste, généreux, altruiste, combatif, résistant et surtout rassembleur", témoigne Abdelhakem Lahlou, l'un des compagnons du défunt militant, avant d'enchaîner : "La population d'Ouzellaguen, ses amis et même ses anciens adversaires politiques n'ont jamais oublié son passage à la tête de l'APC, entre 1990 et 1993. En tant que maire, il a su composer avec tous les membres de l'Assemblée communale. C'est durant son mandat que nous avons pu voir l'amazighisation de l'environnement."
KAMAL OUHNIA


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