Le Premier ministre s'exercera à répondre aux interrogations, aux remarques et surtout aux appréhensions des députés qui ont clairement affiché durant les débats, qui ont duré trois jours, leurs craintes et leur inquiétude quant aux nouvelles dispositions économiques contenues dans le document.Le plan d'action du gouvernement, présenté dimanche dernier par Ahmed Ouyahia à l'Assemblée populaire nationale, sera soumis aujourd'hui au vote des parlementaires. Mais avant la séance d'adoption, le chef de l'Exécutif s'exercera à répondre aux interrogations, aux remarques et surtout aux appréhensions des députés qui ont clairement affiché durant les débats, qui ont duré trois jours, leurs craintes et leurs inquiétudes quant aux nouvelles dispositions économiques contenues dans le document.
Il va aussi tenter encore une fois de rassurer et de convaincre les réticents, comme il ne passera pas sous silence les sévères critiques et accusations formulées par les élus de l'opposition. Les députés du FLN, RND, MPA et TAJ, qui ont annoncé leur soutien à la feuille de route du gouvernement, ont estimé que la conjoncture actuelle que vit le pays est exceptionnelle et que ce plan vient à point, car il est susceptible d'apporter une solution à la crise financière que connaît l'Algérie.
Le RND, dirigé par Ahmed Ouyahia, a mobilisé ses troupes pour défendre ce plan d'action, tandis que le MPA qui partage cette démarche appelle à l'ouverture d'un dialogue avec toutes les forces du pays, non pas sur la place publique, mais au sein des assemblées élues. Le Taj a relevé, quant à lui, les nombreux dangers qui menacent l'économie nationale et l'importance d'adapter un discours sincère !
Pour sa part, le président du groupe parlementaire des indépendants a reproché indirectement à Ouyahia l'exclusion de son groupe de la rencontre qu'il a tenue avec les représentants des partis de la majorité quelques jours avant la présentation du plan d'action du gouvernement devant le Parlement. Il lui a rappelé le poids de son groupe, lorsqu'il s'agit de décisions importantes qui servent le pays.
Du côté de l'opposition, certains partis ont dès le début exprimé leur rejet du document de l'Exécutif dans le fond et la forme. Il s'agit du FFS, du RCD et du MSP. Ils ont rappelé d'abord l'absence de volonté pour instaurer un véritable dialogue afin de parvenir à une convergence politique et concernant le plan d'action du gouvernement, ils ont souligné l'échec de la gestion de la crise multidimensionnelle que traverse l'Algérie.
Pour le MSP, ce plan d'action du gouvernement est «une solution temporaire proposée par le gouvernement pour sortir de la crise, estimant que celle-ci est «politique» en premier lieu. Avis partagé par le FFS pour qui la crise et sa complexité menacent la continuité de l'Etat et activent l'effondrement du pays. Le PT et d'autres formations ont relevé les risques que comporte l'application du projet sur la monnaie et le crédit ainsi que le recours au financement conventionnel et ses répercussions sur le pouvoir d'achat des citoyens, l'inflation qu'il provoquera et la dévaluation du dinar.
Dans ce sillage, plusieurs députés ont proposé des solutions, à l'image de ceux du parti El Moustaqbal qui suggère en échange de la planche à billets une nouvelle monnaie, un nouveau dinar. Ce parti votera contre la feuille de route du gouvernement, parce que, selon ses députés, il «manque d'objectifs mesurables et renferme de nombreuses contradictions», estimant que le gouvernement n'a pas pris de mesures audacieuses quant à la crise. La feuille de route du gouvernement sera rejetée par l'opposition, mais aura le quitus de la majorité parlementaire.
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Posté Le : 21/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com