Ouyahia promet, Touati fustige

Ahmed Ouyahia et Moussa Touati, présidents, respectivement, du RND et du FNA ont animé des meetings, samedi après-midi, dans la wilaya de Mila. Le président du RND a choisi la salle de la maison de la culture alors que celui du FNA a opté pour le Musée du moudjahid.
Laconique, le représentant du RND a misé sur la relance économique. D'emblée, il a précisé que la politique de son parti vise à renforcer l'indépendance économique, citant au passage la modernisation des secteurs agricole et industriel. Dans une brève digression, il est revenu sur le prix de la pomme de terre qui, selon ses propos, devrait connaître une baisse sensible à la fin du mois, tout en expliquant que cette hausse des prix est due aux barons de la spéculation. Cela dit, il a promis de nouveaux équipements publics pour la wilaya de Mila. Dans ce contexte, il faut citer 42 000 nouveaux logements, 22 structures de santé dont 3 hôpitaux, 3 nouveaux barrages, 1 nouvelle zone industrielle à Boukarrana (Chelghoum Laïd). En clôturant sa brève allocution, il a insisté auprès de l'assistance pour un vote massif, «une occasion de barrer la route aux groupuscules qui veulent rééditer un printemps algérien à l'image de la Tunisie, de l'Egypte et de la Libye. Notre printemps a eu lieu en 1962», a-t-il souligné. Quant à Moussa Touati, il a fustigé le ministre de l'Intérieur pour avoir agréé de nouveaux partis alors que «les anciens ont été nanifiés». Dans ce contexte de suspicion, le président du FNA a également averti contre d'éventuelles fraudes, d'autant plus que les bulletins de vote posent problème selon lui : «Parce qu'ils ont été conçus de manière à semer la confusion dans le choix des candidats.» Il n'hésitera pas, notamment, à dénoncer l'inégalité des chances et les privilèges dont jouissent certains partis. N'omettons pas de souligner qu'à l'entrée de la salle de la maison de la culture, certains de nos confères ont subi une fouille au corps, alors qu'au niveau du Musée du moudjahid, les journalistes ont travaillé sans la moindre pression. Question qui taraude donc les esprits : Ouyahia est-il venu en tant que Premier ministre ou en tant que président de parti '