Algérie

OUYAHIA PARLE DE LA COMMISSION ROGATOIRE DU JUGE TREVIDIC «L'Algérie n'a rien à cacher»


OUYAHIA PARLE DE LA COMMISSION ROGATOIRE DU JUGE TREVIDIC «L'Algérie n'a rien à cacher»
C'est à Ouyahia, qui ne compte pas exaucer la réclamation de l'opposition de céder son magistère à un technocrate pour organiser les législatives de la mi-mai prochaine, qu'a échu la première expression officielle relativement à la commission rogatoire internationale du juge anti-terroriste français Marc Trévidic. «L'Algérie n'a rien à cacher dans l'affaire des moines de Tibhirine», a-t-il affirmé jeudi, à l'APN, en marge de la cérémonie de clôture de la session d'automne du Parlement.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Au courant de la semaine, dans le couloir des pas perdus du Sénat, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, avait observé une extrême prudence par rapport à la question. Sollicité pour savoir quelle attitude les autorités algériennes comptaient observer face à la demande du juge Marc Trévidic de venir en Algérie pour exhumer et autopsier les crânes des 7 moines trappistes et y entendre une vingtaine de témoins, il s'était résumé à dire que la question relevait de la compétence de son collègue de la justice. Le Premier ministre ne renvoie pas la question au ministre de la Justice, garde des Sceaux. Il prend sur lui d'afficher la sérénité d'Alger dans cette affaire. «L'Algérie a signé des conventions de coopération judiciaire avec la France», a-t-il déclaré, comme pour dire que, étant donné ces conventions, le juge Marc Trévidic ne court pas une mission impossible en Algérie. «Notre pays a toujours coopéré avec la justice française sur ce dossier», a-t-il encore dû rappeler. Déterré après plusieurs années, le dossier des moines de Tibhirine enlevés et exécutés par le GIA dans la région de Médéa en 1996 risque d'irriguer à nouveau la campagne du «qui-tue-qui '» en Algérie. La dernière en date a été inspirée par le général Bushwalter qui, dans sa déposition devant le juge, avait évoqué «une bévue de l'armée algérienne» qui aurait coûté la vie aux 7 religieux français. Cette campagne a été poussive, tant est que la thèse avancée par l'attaché militaire à l'ambassade de France à Alger au moment des faits paraissait, de l'avis de nombreux experts, invraisemblable. Même la source à laquelle l'auteur de la déposition attribue son information ne sonnait pas crédible. Un frère d'un des pilotes qui auraient été dans l'escadron qui aurait commis «la bévue», avait-il cité.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)