Le secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia a déclaré hier, que le terrorisme doit être détruit et a appelé solennellement les citoyens à dénoncer les agissements des terroristes. «Il faut détruire le terrorisme», a-t-il déclaré en soulignant, que le renseignement n'est pas du seul ressort des services de sécurité, mais doit également être la préoccupation des citoyens dans cette lutte contre ce qu'il a qualifié de « fils du GIA». Ahmed Ouyahia, qui intervenait à l'occasion d'une conférence de presse organisée au terme du 9ème conseil national du RND qui s'est déroulé à l'hôtel Riadh (Sidi Freudj) jeudi et vendredi, soulignera que l'Etat est suffisamment fort pour défendre les citoyens. Actualité oblige, la conférence de presse a presque totalement été consacrée aux derniers attentats qui ont secoué la capitale mardi dernier. Le patron du RND, qui s'est incliné devant la mémoire des victimes du double attentat, a affirmé que le GIA n'a cessé ses activités que lorsque « nous l'avons détruit». Cependant, la politique de réconciliation nationale engagée par le président de la République doit continuer, dira l'ex-Chef du gouvernement qui a tenu à préciser que c'est grâce à cette main tendue que plusieurs terroristes ont déposé les armes. Interrogé sur le fait que c'est justement l'un des terroristes élargis dans le cadre de cette loi qui s'est fait explosé devant le Conseil constitutionnel, le SG du RND argumentra en déclarant que ce n'est pas parce que moins d'une dizaine de personnes ont repris le chemin du maquis qu'il faut déduire que la politique de réconciliation a échoué. Le raisonnement de M. Ouyahia va encore plus loin en soulignant que les « exécuteurs » de ces attentats sont recrutés pour aller en Irak et sont, dit-il, une fois dans les maquis, transformés pour le Djihad en Algérie. «El-Qaida a voulu prendre en charge le GIA en 1994 », a déclaré Ahmed Ouyahia en notant que, si le GSPC s'est rallié à Ben Laden c'est à cause de l'appui financier et logistique qu'offre cette organisation terroriste. «Même si vous leur donnez la présidence, le drapeau et toute l'Algérie ils ne seront pas contents», a déclaré Ouyahia qui soulignera que c'est notre pays qui est visé. A ceux, dit-il, qui appellent à appliquer plus de mesures de réconciliation, le SG du RND répondra que « le parti dissous c'est fini » et que la charte portant paix et réconciliation nationale est clair là-dessus. « Il n'y a aucune autre solution politique », a déclaré le patron du RND qui déplore, cependant, les réactions en rang dispersé de la classe politique. «Quand arriverons-nous à être unis face au terrorisme?», s'interroge Ouyahia qui donnera l'exemple de l'Espagne dont les responsables politiques observent, dit-il, une trêve quand l'ETA frappe leur pays. Par ailleurs, abordant la vie politique du parti, Ahmed Ouyahia a déclaré être satisfait des résultats des élections locales qui se sont déroulées le 29 novembre dernier avec une hausse de 25 % des voix. Interrogé par les journalistes sur la position du RND par rapport à un troisième mandat pour Bouteflika, le SG du RND n'a pas voulu trancher, indiquant que l'échéance est encore loin pour se prononcer. Néanmoins, concernant la révision de la constitution, Ahmed Ouyahia s'est dit favorable dans la mesure où le chef de l'Etat qui est, dit-il, habilité l'a décidé. D'ailleurs, dans sa résolution de politique générale, le conseil national du RND a clairement pris position en faveur de la révison de la constitution. « Soucieux de la consolidation de la stabilité nationale et du parachèvement du processus de redressement national, le Rassemblement national démocratique tient à renouveler sa satisfaction devant l'annonce faite par le président de la République, le 4 juillet 2006, de présenter un projet de révision de la constitution », lit-on dans le chapitre 12 de la Résolution adoptée à l'unanimité et qui considère également que « le moment est aujourd'hui plus approprié que jamais pour la concrétisation de ce projet». Enfin, concernant la visite de Sarkozy dans notre pays, le SG du RND l'a qualifiée de « positive » en déplorant cependant, les propos du ministre des Affaires étrangères français qui manque, dit-il, de « savoir-faire et de savoir-vivre». Mis à part cela, la visite sur le plan politique a été correcte, a déclaré Ouyahia en soulignant, que c'est la première fois depuis 1962 qu'un président français tient un langage aussi «bon». L'ex-Chef du gouvernement rappellera une déclaration de feu Houari Boumediene qui avait déclaré au président français Valery Giscard Destaing: «L'Algérie est prête à tourner la page mais pas à la déchirer».
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Posté Le : 15/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com