Algérie

Ouyahia et Sellal parlent du bac



Ouyahia et Sellal parlent du bac
Myopie. Hier, lors d'une conférence de presse, le SG du RND et néanmoins directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a rappelé que la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, «s'applique avec beaucoup de bonne volonté à mettre en oeuvre un programme de réformes qui date depuis 2000 et qui dès le début était contesté par certains conservateurs». Ce qui veut dire qu'elle n'a pas la paternité de ces réformes puisque, d'une part, elles étaient déjà en cours bien avant sa nomination à la tête du secteur et que d'autre part, toutes les réformes en cours dans tous les secteurs, y compris dans l'éducation, font partie du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans le même temps, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré, lors de la tripartite, «la détermination du gouvernement à poursuivre les réformes engagées dans le secteur (de l'éducation, Ndlr) car l'Algérie a besoin de modernité». Comprendre: avec ou sans Benghebrit. Ces deux importantes personnalités politiques du pays, ont, le même jour, fait de la pédagogie politique à ceux qui ont un déficit de ce côté-là. Les fuites du bac sont loin d'avoir été organisées contre la seule personne de Mme Benghebrit. «On a touché à la sécurité nationale» a précisé Sellal. Quand on utilise une arme de destruction massive ce n'est jamais pour viser une seule personne. Ceci étant dit, les fuites en question sont à plusieurs volets. Il y a les acteurs. Ceux qui sont derrière la diffusion des sujets. Sur ce premier volet les gendarmes enquêtent. Il ne reste qu'à attendre leurs conclusions et la sentence de la justice. Le second volet concerne les candidats tricheurs à qui les fuites ont profité. Personne, à ce stade, ne peut quantifier leur nombre. Par contre et selon les premières informations, les fuites ont eu lieu quelques heures seulement avant le début des épreuves et très tard la nuit. Ce qui laisse supposer que les candidats qui ne dorment pas la nuit ou qui sont connectés non stop, ne sont pas des masses. Il suffirait aux correcteurs de répertorier toutes les notes excellentes sur les sujets en question et les collationner avec les performances scolaires habituelles du candidat. Il y a tout un mois pour cela. Et de décider ensuite des mesures à prendre. Ce sera toujours moins fastidieux que de refaire l'épreuve à tous les candidats. Ce qui permet également le déroulement, tel que prévu, du processus des inscriptions à l'université. Au final, la leçon à tirer est «de revoir la législation pour imposer des mesures très sévères contre les fraudeurs» comme l'a souligné Ouyahia. Nous avons affaire au cyberterrorisme!


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