Algérie

Ouyahia et Sellal et deux anciens ministres entendus



Le tribunal de Sidi M'hamed a poursuivi hier, mardi, les auditions dans les affaires entachées de soupçons de corruption. Hier, ces auditions ont concerné l'affaire du Groupe Mazouz, une entreprise de montage automobile. C'est ainsi qu'Ahmed Mazouz, PDG du Groupe éponyme, a été présenté, pour une première fois, devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed.Il est poursuivi sur des soupçons de corruption et d'avoir bénéficié d'indus avantages dans le cadre d'activités liées au montage automobile. Deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été également auditionnés dans cette affaire. Pour rappel, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été placés en juin dernier en détention provisoire, par le juge d'instruction près la Cour suprême, et sont poursuivis pour plusieurs chefs d'accusation liés essentiellement à l'octroi d'indus avantages au titre de l'octroi de marchés publics et de contrats, dilapidation de deniers publics, d'abus de pouvoir et de fonction et de conflit d'intérêts. En plus des deux anciens Premiers ministres, ont été aussi entendus Abdelghani Zaâlane, ancien ministre des Transports et des Travaux publics, et Youcef Yousfi, ancien ministre de l'Industrie. L'ancien ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb également concerné dans cette affaire demeure toujours en fuite à l'étranger.
Selon certaines sources, l'enquête cible l'une des filiales du Groupe Mazouz, à savoir l'Eurl GM Trade. Dans la même journée d'hier, onze personnes ont été présentées, devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger pour confection de drapeaux autres que l'emblème national. Selon Ennahar TV qui rapporte l'information, les onze individus en question exploitaient un atelier pour la confection de drapeaux autres que celui de l'Algérie. Ils ont été présentés devant le Procureur de la République pour le chef d'accusation d'atteinte à l'unité nationale. Par ailleurs, le Parquet général près la Cour suprême a annoncé lundi 1er juillet 2019, avoir reçu le dossier relatif à l'affaire KIA, précisant que quatre anciens ministres sont impliqués dans cette même affaire. Il s'agit de l'ex Premier ministre, Ahmed Ouyahia et trois anciens ministres de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Abdeslam Bouchouareb, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.
Le parquet général près la Cour suprême procédera à des poursuites judiciaires contre les accusés dans ladite affaire. Le parquet général près la Cour suprême a également engagé les procédures de poursuite judiciaire à l'encontre des deux membres du Conseil de la nation et anciens ministres de la Solidarité nationale, à savoir: Djamel Ould Abbes et Said Barkat, et ce après avoir renoncé à leur immunité parlementaire. D'autre part, la Chambre correctionnelle près la Cour de Tipasa a décidé lundi le report au 16 juillet courant de la 2éme audience du jugement en appel du membre du Conseil de la Nation, Malik Boudjouher, condamné à une peine de 7 ans de prison ferme dans une affaire de corruption, en raison de l'absence de la victime.
Le sénateur Boudjouher, qui purge actuellement sa peine à la prison de Koléa, a comparu devant la présidence de la Chambre correctionnelle près la Cour de Tipasa, après que sa défense, de même que le parquet, aient fait appel contre le jugement rendu le 5 mai dernier par le tribunal de première instance de Tipasa. Le report a été motivé par l'absence de la victime. A noter que le tribunal de Tipaza avait prononcé, en mai dernier, en audience publique, une peine de 7 ans de prison ferme contre le membre du Conseil de la nation, Malik Boudjouher, avec interdiction, pour une durée de 5 ans, d'exercer de hautes fonctions ou de se porter candidat à un poste politique, assortie d'une amende d'un million de DA. Il est accusé d'»obtention de privilèges indus» et «abus de pouvoir».


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