Algérie

Ouyahia estime que l’entretien des routes et la propreté y sont défaillants


«Oran est un très mauvais exemple» L’état des rues et routes d’Oran ainsi que la propreté dans cette ville ont fait réagir le Premier ministre Ouyahia tant les carences relevées sont criardes. Ainsi, Ouyahia a exigé des autorités locales en charge de ces questions plus d’entrain pour donner à Oran l’image qui lui sied. «Il faut travailler plus pour mieux nettoyer la ville et restaurer l’état de la voirie.» Voilà en substance ce qu’il demande. Ouyahia enfonce le clou en estimant que la wilaya d’Oran est un piètre exemple dans le domaine de la gestion de l’hygiène et de la voirie, et ce, malgré des sommes colossales réservées à ces dossiers. Le Premier ministre a insisté, durant son intervention devant les sénateurs, sur le fait que la propreté des villes et la restauration des voiries ne doivent pas être, seulement, prises en charge durant les visites officielles. Une allusion assez claire sur les efforts déployés à Oran juste avant la visite de travail du président Bouteflika. Sur un autre registre, et après l’approbation des sénateurs de son plan d’action, Ouyahia a indiqué, hier, à sa sortie, que «même avec un baril à 20 dollars, nous pouvons tenir le coup pendant 5 ans». A ce prix là, Ouyahia dira même que nous aurons des recettes de l’ordre de 19 milliards de dollars. Poussant la «plaisanterie» à son maximum, il a soutenu que même à 10 dollars, «nous engrangerons 10 milliards de dollars de recettes». A l’adresse d’Abderrahmane Mebtoul, qu’il dit respecter en tant qu’expert, Ouyahia dit ne pas comprendre les anomalies et les contradictions qu’il a relevées quand il dit que la Sonatrach n’engrange que 14 milliards de dollars de recettes, alors qu’elle vient de déposer 1.300 milliards de DA dans le Trésor. Toujours dans le contexte de l’effondrement des prix de l’or noir, Ouyahia se dit plus inquiet du tarissement des gisements de pétrole que de la chute des cours mondiauxLe premier ministre a, également, abordé la question des fonds souverains qui, seraient alimentés par une partie des recettes pétrolières pour acquérir à l’étranger des entreprises fragilisées par la crise économique mondiale. Ouyahia est clair sur la question: «l’Algérie n’est pas prête pour placer ses réserves de change, qui avoisinent 138 milliards de dollars, dans des fonds souverains. La responsabilité de l’Etat implique de réfléchir sur les conséquences d’une telle mesure qui risquerait de causer au Trésor public des pertes considérables», a déclaré Ouyahia devant les membres du Conseil de la Nation. «Nous ne pouvons comparer nos réserves de change à celles de la Chine, du Japon ou encore des pays du Golfe», a-t-il dit. Le premier ministre soutient, par ailleurs, que les priorités du gouvernement sont le logement, l’emploi et les élections, avec comme travail le parachèvement des chantiers en cours. A quatre mois d’une importante échéance (élections présidentielles, ndlr), «nous devons nous attaquer, dès maintenant, aux préparatifs». Le Premier ministre a profité de cette occasion pour lancer un message clair. «Aujourd’hui ce dont nous avons besoin, c’est la mobilisation de tout un chacun, responsables, administrations et élus. La citoyenneté prévaut sur la fonction», a-t-il martelé. «Certes, des problèmes se cumulent, avec comme situation désastreuse le phénomène des harraga. Ces jeunes, il faut leur donner une raison de croire et les engager dans l’édification du pays». Dans ses réponses aux sénateurs, Ouyahia reconnaît la densité de la crise dans le pays avec tous ses fléaux sociaux, accentués par le laxisme de l’Etat. Mais, selon lui, «les masques sont tombés, aujourd’hui, avec le retour de la paix, l’embellie financière, les réformes engagées et la fermeté dans la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics». Dans un message d’espoir, le Premier ministre appelle à une dose d’engagement et de foi pour aller de l’avant dans ce moment de grande dépression.   Abed Tilioua & R.N.
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