Algérie

Ouyahia : “Elle interviendra en son temps”



Ouyahia : “Elle interviendra en son temps”
Pour la première fois depuis une année, le président de l’Assemblée nationale fait l’impasse sur la révision constitutionnelle, qui devrait consacrer le principe de non-limitation des mandats à la magistrature suprême. Il a, à peine, évoqué l’imminence d’échéances électorales importantes.“La révision constitutionnelle interviendra en son temps”, a lancé le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia à sa sortie de l’hémicycle Zighoud-Youcef au terme de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire d’automne au siège de l’Assemblée nationale.
Le chef de l’Exécutif n’avait aucune possibilité d’éluder la question tant les journalistes, venus en force couvrir l’événement, l’attendaient de pied ferme devant les portes de l’hémicycle. Il n’en demeure pas moins que sa réponse sibylline n’a pas amélioré outre mesure la visibilité sur les intentions du président de la République de briguer ou pas un troisième mandat.
Projet qui ne sera réalisable qu’à travers l’amendement de l’article 74 de la loi fondamentale, lequel limite le nombre de mandats remplis par une même personne à deux. En laissant le temps présider au destin de la révision constitutionnelle, Ahmed Ouyahia renvoie l’échéance à quelques semaines, quelques mois ou quelques années. L’on est loin des effets d’annonces de son prédécesseur, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a affirmé, en mars dernier, que la révision constitutionnelle aura lieu au cours de la session de printemps ouverte le jour même. Il s’est permis d’avancer que ce projet sera soumis à l’approbation populaire par voie référendaire uniquement s’il touche les grands équilibres nationaux. Le cas échéant, le chef de l’État réunira les deux Chambres du Parlement pour rendre valide ses propositions d’amendements à la loi fondamentale.
Depuis une année, l’ouverture ou la clôture des sessions parlementaires offrent aux présidents de l’APN et du Conseil de la nation une tribune pour plaider en faveur de l’abrogation de la disposition constitutionnelle qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. En janvier 2008 (clôture de la session d’automne), Abdelkader Bensalah, président du Sénat, a estimé que cette démarche “n’est plus une revendication ordinaire, circonscrite à une famille politique… C’est une demande imposée par la réalité et soutenue par de larges catégories de la société”. Le même jour, son homologue à l’APN a déclaré que “l’une des plus importantes propositions d’amendement de la loi fondamentale devrait consacrer la volonté du peuple dans le choix de ses représentants sans limitation de mandats électoraux”.
Des assertions similaires ont pigmenté les discours des deux hommes, en mars dernier, à l’occasion de l’ouverture de la session de printemps. Pourtant hier, Abdelaziz Ziari a distillé un discours dans lequel la révision constitutionnelle n’a pas trouvé de place.
 Le troisième personnage de l’État a bien évoqué l’imminence d’importantes échéances électorales, en liant leur bon déroulement à la réussite des réformes engagées par l’État. Il a cité le projet de découpage administratif qui devrait rapprocher, de son avis, les citoyens de l’administration. Il a souhaité, dans le sillage, une réforme des institutions de l’État  et une meilleure définition du rôle des élus.


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