Algérie

Ouyahia demain à Paris



Une nouvelle page de la coopération entre les pays devrait s'ouvrirLe Premier ministre coprésidera avec son homologue français Edouard Philippe, cet événement bilatéral de référence.
Les nuages qui planaient sur les relations algéro-françaises seront vraisemblablement dissipés après la visite qu'effectue aujourd'hui le nouveau locataire de l'Elysée. Une nouvelle page de la coopération entre les pays devrait s'ouvrir en tous les cas.
Les malentendus doivent être gommés pour que les échanges bilatéraux puissent être à la hauteur de leurs ambitions économiques. C'est en fait, l'objectif que se sont fixés le Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui coprésidera avec son homologue français Edouard Philippe, la 4ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau. Cet événement bilatéral de référence se tiendra le 7 décembre à Paris. Il aura pour but de donner un nouvel élan à la coopération bilatérale dans un contexte géopolitique et économique incertain.
L'Algérie qui fait face à une crise financière tenace depuis la dégringolade des cours de l'or noir a opté pour un modèle de croissance économique qui doit l'affranchir de sa dépendance à ses exportations d'hydrocarbures. Alors que la France qui n'est pas mieux lotie veut retrouver sa place de premier partenaire économique vis-à-vis d'elle, un rang dont l'a délogé la Chine. Leurs échanges ont pratiquement triplé entre 1999, année de la première élection de Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays, et 2013.
L'Algérie s'est hissée au rang de premier partenaire commercial de la France en Afrique. Elle est aussi le troisième débouché pour les exportations françaises hors pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), après la Chine et la Russie. Supplantée par l'Empire du Milieu, la France a gardé, en 2016, sa seconde place de partenaire avec 5,08 milliards d'euros d'exportations et 10,2% de part de marché, mais loin derrière la Chine avec 18% devançant l'Italie qui se fait de plus en plus menaçante, l'Italie avec 9,9%.La France reste cependant toujours le premier investisseur hors hydrocarbures et le premier employeur étranger en Algérie.
Les quelque 500 entreprises qui y sont implantées génèrent environ 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects. Des statistiques qui montrent surtout que des potentialités énormes existent du côté des deux rives de la Méditerranée, entre l'Algérie et l'ex- puissance colonisatrice. Elles sont encore loin d'avoir été exploitées, n'ayant toujours pas atteint leur vitesse de croisière. Le vent qui soufflait a maintes fois changé de sens contrariant ou perturbant la marche en avant d'un partenariat qui attend d'être élevé à son niveau d'excellence comme ce fut le cas lors de la 3ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn) qui s'est tenue, le 10 avril 2016, à Alger, sous la coprésidence de l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal et de l'ancien Premier ministre français Manuel Valls.
Les deux parties avaient à cette occasion réaffirmé leur volonté de hisser le partenariat économique et industriel entre les deux pays au niveau d'excellence de leurs relations politiques et s'étaient félicitées de la réussite de la troisième session du Comité mixte économique algéro-français (Comefa), tenue à Paris, le 26 octobre 2015. Plusieurs accords de partenariat dans divers domaines, notamment, les transports, la santé, l'énergie, l'agroalimentaire et l'industrie avaient été signés.
Les visites bilatérales de haut niveau n'ont pas manqué non plus. Celle effectuée par Bernard Cazeneuve Premier ministre de François Hollande au mois d'avril dernier a été couronnée par la signature de 10 accords entre les deux pays pour la plupart d'ordre économique. Parmi eux figurent le mémorandum d'accord de coopération entre la Snvi, l'usine d'assemblage et de maintenance des tramways (Cital) et le groupe français Alstom en vue de la réalisation du projet de fabrication de bus électriques. Il y a eu ensuite la visite à Alger du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, les 12 et 13 juin 2017. Le ministre de l'Intérieur Nour-Eddine Bedoui s'était rendu à Paris les 9 et10, précédés les 19 et 20 septembre de la même année par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Des gestes forts qui doivent pousser les relations algéro-françaises à dépasser le stade des intentions. C'est ce à quoi s'attelleront Ahmed Ouyahia et Edouard Philippe.


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