Algérie

OUYAHIA DANS SON ULTIME MEETING À ALGER :



Pour son ultime meeting de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain qui s'achève aujourd'hui, le secrétaire général du RND a plaidé pour la continuité, stigmatisant les partisans du changement et de la rupture et ceux qui appellent au boycott de ce scrutin. A leur adresse, il lance qu'il «n'est pas question de rééditer le scénario de décembre 1991».
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ahmed Ouyahia, qui intervenait ce samedi matin dans une salle Harcha-Hacène, à Alger, qui éprouvait toutes les peines du monde à se remplir avec en sus, une majorité de jeunes supporters de clubs algérois, notamment ceux de l'USMA, qui ont, il est vrai, mis de l'ambiance, a mis tout ce beau monde dans le même sac. Pour le Premier ministre, il n'est pas question de rééditer le scénario de décembre 1991 lorsque, dira-t-il, le peuple algérien a été «trompé» avec l'entame d'une très longue période noire faite de larmes et de sang. Une tragédie à laquelle le pays a mis fin grâce aux innombrables sacrifices de gendarmes, policiers, gardes communaux, militaires et autres citoyens anonymes auxquels Ouyahia a rendu un fort hommage. Encore moins d'imiter certains pays voisins dont les soulèvements populaires ont été qualifiés par Ouyahia de «déluge arabe», exhortant l'assistance à regarder de près ce qui se passe comme «anarchie » que ce soit en Libye, en Egypte et ce qui se trame présentement au Mali. «Nous ne voulons recevoir de leçons de personne», tonnera- t-il, à l'adresse, notamment, de certains dirigeants arabes. Ceci pour faire la transition avec le défi d'aujourd'hui, le terrorisme ayant été vaincu et la politique de la réconciliation nationale ayant définitivement tourné cette page sombre. Celui de faire face à la mafia et à la drogue, deux fléaux qui menacent, selon Ouyahia, jusqu'à la cohésion nationale et la stabilité du pays avec «ces gangs qui sèment les troubles dans les cités et quartiers», ce qui est totalement «étranger à notre société », soulignera-t-il. Cohésion et surtout stabilité du pays que seule une participation massive aux législatives du 10 mai prochain garantira, dira encore Ouyahia, qui invite les Algériens à administrer, à l'occasion, une leçon de patriotisme et une cinglante réponse à tous ceux qui, de l'intérieur ou de l'extérieur du pays, appellent à bouder ce rendez-vous électoral. Et au patron du RND de dénoncer, au passage, la chaîne satellitaire El Magharibia émettant de Londres, louant dans le même temps les mérites d'autres canaux audiovisuels dont l'ENTV, Ennahar TV et Echourouk TV et promettant que l'ouverture du champ audiovisuel interviendra en son temps. Et pas que cela, Ouyahia tiendra à orienter son appel au vote, invitant les Algériens à opter pour l'Algérie, la démocratie, la République et ne pas rééditer l'erreur de décembre d'il y a 21 ans. Car pour Ouyahia, outre la lutte implacable contre les maffias avec leurs corollaires l'argent sale et les gangs, il s'agit de s'atteler à la reconstruction du pays, celui-ci ayant retrouvé la paix et la sécurité et a pu effacer ses dettes et retrouvé sa place dans le concert des nations. «Il faut être fier de votre pays que le FMI sollicite maintenant alors qu'il fut une époque où, lourdes dettes obligent, cette instance faisait subir à l'Algérie les pires pressions», étayera-t-il son propos. Une reconstruction dont il s'agit de poursuivre l'œuvre entamée depuis un peu plus de dix ans, soit depuis la venue de Bouteflika à la tête du pays en avril 1999, affirmera le Premier ministre avec, dira-t-il, des solutions à trouver au chômage qui ne peuvent se concrétiser, selon lui, que par des investissements plus accrus aussi bien publics que privés à même d'engendrer la richesse. Ouyahia ne manquera pas, également, de tirer à boulets rouges sur ceux, les partis islamistes notamment, qui spéculent sur «l'argent de Hassi Messaoud». Il évoquera aussi la politique du logement qu'il dira poursuivre au même rythme et à propos de laquelle il tiendra à proposer des aides à la location. Il s'agira aussi, ajoutera Ouyahia, de promouvoir l'élite du pays à laquelle une attention particulière doit être accordée avec, notamment, une revalorisation salariale et un accès plus facile au logement.«Ceci pour dire qu'au RND, nous ne disons pas qu'il n'y a pas de problèmes et que tout n'est pas noir. Des carences et des problèmes en suspens que nous nous engageons à solutionner», soutiendra encore Ouyahia.




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