Algérie

Ouyahia accuse Bouchareb d'être derrière les incidents


« J’ai été surpris par la réponse du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à ma question portant sur la fronde sociale dans la wilaya de Annaba, notamment les derniers évènements de Sidi Salem au cours desquels des jeunes avaient brandi le drapeau français pour un problème de logement ; au lieu de présenter des explications sur les projets de logements destinés à cette localité, il m’a accusé d’être derrière ces évènements», a protesté le député dans un communiqué transmis hier à notre rédaction. Devant cette réaction inattendue du Premier ministre, Mohamed-Salah Bouchareb a réagi, disant encore : «Je réprouve ce comportement irresponsable émanant du Premier ministre et refuse fermement ses accusations, infondées. Je le défie s’il peut avancer une seule preuve convaincante permettant de m’incriminer. Le cas de Sidi Salem n’est qu’un exemple cité attestant de l’acuité de la situation des citoyens algériens.» Après s’être attardé sur son parcours politique, qu’il qualifie d’engagé de par sa popularité dans cette wilaya, Bouchareb a conseillé à Ouyahia de «répondre sur les inquiétudes du peuple algérien en matière d’insécurité au lieu de répandre ses accusations en se basant sur de faux rapports dont l’objectif est de cacher l’amère réalité dans laquelle vivent les Algériens». Pour rappel, la localité de Sidi Salem avait été embrasée l’été dernier par des émeutes. Seize émeutiers avaient été condamnés le 15 août dernier par la cour de Annaba à des peines allant de six mois à deux ans de prison ferme, et seize autres acquittés, alors qu’un 33ème accusé avait écopé de quatre ans de prison ferme. Ce dernier est un policier habitant le bidonville SAS de Sidi Salem. Les frondeurs étaient accusés et condamnés pour atteinte à l’emblème national, destruction de biens publics et privés, outrage à corps constitué et troubles à l’ordre public.                                                                                       
 
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