Algérie

Ouyahia à propos de la loi de finances complémentaire: «Nous devions agir et nous avons agi»


Le Premier ministre Ahmed Ouyahia persiste et signe. Des articles de la loi de finances complémentaire 2009 sont pensés pour préserver la balance des paiements. Le Premier ministre est convaincu de cela. Intervenant, hier, en marge de l'ouverture de la session d'automne de l'APN, Ahmed Ouyahia a déclaré que «nous devions agir et nous avons agi au moment où nous devions le faire» en précisant que l'objectif est de sauvegarder la balance des paiements.

 «Il y a des mesures économiques prises par les banques et l'administration et nous aurons l'occasion de parler de cela», a-t-il ajouté en soulignant que «les intérêts de l'Algérie n'ont pas changé entre le mois de juillet et les mois d'août, de septembre ou d'octobre». Ainsi, poursuit Ahmed Ouyahia dans une brève déclaration à la presse, même si certaines mesures de la LFC déplaisent aux économistes, l'objectif est de préserver la balance des paiements et du coup protéger les intérêts de notre pays.

 Interrogé, par ailleurs, sur la prochaine tripartite, le

Premier ministre a annoncé qu'elle aura lieu juste après la fête de l'Aïd, comprendre par là la fin du mois de septembre et/ou le début du mois d'octobre. Le SNMG, le code du travail, le dossier des investissements, l'avenir des entreprises en difficulté sont quelques points énumérés, hier, par Ouyahia qui précise toutefois que l'ordre du jour sera décidé d'une manière consensuelle. «La tripartite est un espace de débat», conclut le Premier ministre qui semblait minimiser ainsi de l'ampleur qu'ont suscité certaines dispositions de la LFC 2009 parmi le patronat, dont certaines organisations devraient prendre part à cette tripartite.

 Le président de l'APN Abdelaziz Ziari a, lui aussi, défendu hier l'action du gouvernement dans l'élaboration de la loi de finances complémentaire. Lors de son discours d'ouverture de la session d'automne, Ziari s'est montré satisfait en soulignant que le but de l'élaboration la LFC est de «protéger» la balance des paiements en préservant les équilibres budgétaires du pays. Le président de l'APN est convaincu pour sa part qu'en agissant de la sorte, les autorités publiques veulent protéger notre économie face à une «crise financière et économique mondiale sombre et préoccupante».

 On est loin des discours rassurants de nos gouvernants qui défendaient mordicus que notre pays est à l'abri de la crise économique mondiale. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia lors d'une intervention publique avait même assuré que l'Algérie n'a pas à s'en faire des méfaits de cette crise pour au moins deux à trois années. Le président de l'Assemblée populaire nationale a clairement soutenu hier que notre pays n'est désormais pas à l'abri de cette crise qui a déjà provoqué la «banqueroute» de nombre d'entreprises et d'institutions financières dans le monde. La réalisation des vastes chantiers lancés par le chef de l'Etat et la chute des prix du pétrole est une équation difficile, pense M. Ziari qui appelle à faire face à ce défi en toute responsabilité.


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