«Les déclarations de l’ex-GSPC ne m’intéressent pas»
Interrogé hier, en marge de l’ouverture de la session automnale du Parlement, sur les déclarations de l’ex-GSPC sur les derniers attentats kamikazes à Bouira et aux Issers, Ahmed Ouyahia a répondu: «Les déclarations l’ex-GSPC ne m’intéressent pas»
Le chef du gouvernement appe-lait à l’occasion la presse à ne pas servir de tribune «à ces criminels qui n’épargneront ni les gendarmes, ni les policiers, ni les enfants, ni même les journalistes». Le ton ferme, le chef de l’exécutif soulignera que l’Algérie «va combattre le terrorisme jusqu’au bout», en rappelant aux groupes armés encore en activité qu’il ne leur reste que deux choix, «se rendre et bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ou alors ils seront combattus et éliminés jusqu’au dernier». Interpellé par ailleurs sur la révision de la constitution, le SG du RND, affirme d’une façon sibylline, que «la question sera tranchée en son temps», ce qui s’apparente, aux yeux des observateurs, à la confirmation on ne peut plus claire de la volonté des pouvoirs publics à procéder à la révision constitutionnelle. Lors de son allocution d’ouverture, le président du sénat emboîte le pas à Ouyahia, sans aborder explicitement la question de la révision de la constitution. Il confortera toutefois l’orientation en appelant à la nécessité de la poursuite du processus et le parachèvement de la voie empruntée durant les neuf dernières années. «Et on ne sera pas loin de la vérité si on dit que l’action de cette session serait l’une des stations qui ouvrira la voie à cette étape», soutiennent les observateurs de la scène politique. De son côté, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, tout en confirmant la poursuite sans répit de la lutte contre le terrorisme, estimera que «ces groupes terroristes n’ont aucune vision nationale ou politique ni même économique». «Ces groupes n’ont aucun autre choix que de se rendre!», lancera-t-il. Les attentats kamikazes, fera-t-il encore remarquer, visant les intérêts économiques et politiques du pays, profitent en fait aux intérêts étrangers. De plus, affirmera Zerhouni, les terroristes utilisent la couverture des citoyens pour commettre leur forfait. Questionné enfin sur les propos du général Nezzar à l’agence de presse Reuters, notant que «les derniers attentats kamikazes visent à déstabiliser le pays et à instaurer un Etat théocratique», Zerhouni répliquera, sur un ton de dérision, que «la vision du général n’est plus de mise et ne fera pas évoluer la situation actuelle».
Abed Tilioua
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Posté Le : 03/09/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com