Algérie

Ouyahia à l'écoute...



Ouyahia à l'écoute...
«La révision de la Constitution est un processus historique qui reflète la mise en oeuvre des engagements du chef de l'Etat»La majorité de la classe politique a répondu favorablement à l'invitation du directeur de cabinet de la présidence de la République.La nouvelle Constitution dont les contours ont été dessinés sera peaufinée à partir d'aujourd'hui. Ahmed Ouyahia qui sera à la manoeuvre recevra, à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'au jeudi 5 juin, au siège de la présidence de la République «neuf personnalités nationales, huit partis politiques, le président du groupe du tiers présidentiel au Conseil de la nation et deux organisations nationales», a indiqué le dernier communiqué de la présidence. 30 personnalités 52 partis politiques 37 organisations et associations nationales ainsi que 12 professeurs d'université sollicités ont en principe répondu favorablement à l'invitation qui leur a été adressée par l'ex-Premier ministre. Comme il est à noter que trois candidats sur les cinq qui ont affronté Abdelaziz Bouteflika lors de la présidentielle du 17 avril ont accepté de participer aux larges consultations portant sur la réforme de la loi fondamentale.Moussa Touati, Louisa Hanoune et Abdelaziz Belaïd feront leurs propositions. Tandis que Ali Benflis qui a terminé à la seconde place de ce scrutin a fait le choix de boycotter ces rencontres. Il entend toutefois apporter en parallèle sa contribution dans le cadre d'un «pôle pour le changement» regroupant des partis et des personnalités, notamment parmi ceux qui l'avaient soutenu lors de la dernière élection, en prenant part à une réunion qui se tiendra dans le courant du mois de juin. D'autres formations politiques ont saisi la balle au bond. Le Front El Moustakbal s'est prononcé pour l'instauration d'un régime semi-présidentiel. «Le régime semi-présidentiel est le plus indiqué pour l'Algérie à condition de clarifier les prérogatives du président de la République et du chef du gouvernement, ce dernier devant être élu par le Parlement» a soutenu son président Abdelaziz Belaïd.Le Front national algérien est plutôt favorable «pour un régime parlementaire car c'est le système le plus approprié qui convient à l'Algérie» a indiqué son patron Moussa Touati. Le Front du changement (FC) qui plaide pour un régime parlementaire souligne ne pas être dérangé outre mesure par un régime semi-présidentiel. A condition que le consensus se fasse autour de cette option. «Nous (FC) voulons que la nature du régime soit énoncée dans la Constitution tel que stipulé dans la Déclaration du 1er Novembre, laquelle a fixé l'objectif au départ, à savoir une République algérienne démocratique dans le respect des principes de la Chariaâ musulmane», a précisé son leader, Abdelmadjid Menasra.Les six micro-partis du «pôle national démocratique» ont accueilli favorablement les propositions de la présidence de la République soulignant l'importance d'une Constitution qui «reflète l'opinion de la majorité». «La révision de la Constitution est un processus historique qui reflète la mise en oeuvre des engagements du chef de l'Etat formulés lors de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril dernier», a estimé de son côté le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, lors de la conférence nationale des cadres du parti qui s'est tenue le 30 mai à Alger. La révision constitutionnelle menée par le président Abdelaziz Bouteflika s'intègre dans «une démarche participative, sincère, afin de parvenir à l'élaboration d'un projet consensuel qui sera soumis, soit à la procédure de révision constitutionnelle appropriée, soit par voie référendaire ou approbation par les deux chambres du Parlement algérien» avait indiqué Ahmed Ouyahia dans la note adressée à ses convives. Elle sera «destinée au renforcement de la séparation des pouvoirs, à conforter l'indépendance de la justice et le rôle du Parlement, à l'affirmation de la place et des droits de l'opposition et à garantir les droits et libertés des citoyens», souligne la missive du ministre d'Etat (Voir L'Expression du 17 mai). Les débats sont désormais ouverts et les propositions bienvenues.




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