Algérie - Khalfa Mameri


Abane accessible aux arabophones Tous ceux qui s?intéressent à ce que fut Abane Ramdane y trouveront leur compte : l?ouvrage écrit par Khalfa Mameri, récemment traduit en arabe, sera à la portée d?un lectorat arabophone auquel il fut « refusé ». Presque vingt ans séparent l?année de sa publication en français de celle en arabe qu?auront enfin sous les yeux les lecteurs algériens. L?ouvrage, reçu avec enthousiasme et quelques grincement de dents, a connu quatre éditions consécutives, toutes en langue française. L?engouement pour ce personnage, longtemps absent des hommages officiels, s?explique par cette envie irrésistible qu?ont les Algériens pour tout ce qui a trait à leur passé, insiste l?auteur, plusieurs fois diplomate et militant RCD. Pour cet auteur indigné par l?indifférence des autorités, Abane représente ainsi plusieurs intérêts pour les Algériens car il a réussi à transcender les clivages de la Révolution et a créé un Front regroupant plusieurs factions. Celles-ci ne manqueront pas de s?entretuer une fois l?indépendance acquise. S?y ajoute le projet auquel il s?attachera et qui le perdra. Dresser un portrait de celui qui est considéré comme le Jean Moulin algérien, ne fut pas une sinécure. Rien de ce que fut le jeune, puis l?adulte natif de Azouza à Larbaâ Nath Irathen, n?a été négligé. L??uvre représente un grand intérêt, en dépit des affirmations des historiens qui abhorrent ce genre répandu partout ailleurs. Khalfa a récidivé dernièrement et défrayera la chronique. Le faux procès, l?ouvrage qu?il a publié récemment pour battre en brèche les accusations des détracteurs de Abane, n?a pas manqué une levée de boucliers des descendants des pairs du héros. A les en croire, Abane, un héros, en a éclipsé d?autres aussi importants. Mameri se défendra d?ailleurs de vouloir s?en prendre à ceux qui lui confièrent en main propre leurs documents. La vérité historique, s?il en existe une, assure-t-il, y gagnerait beaucoup. Le diplomate fera le listing des versions : celle officielle défendue par les dirigeants de la Révolution et transcrite dans le n°24 d?El Moudjahid du 29 mai 1958, l?autre, un témoignage écrit du colonel Ouamrane sur les circonstances de la mort de Abane Ramdane, l?objet du délit.


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