Algérie

Ouvrage attribué à l?ex-président irakien



Saddam exorcise les démons Okhroudj minha ya maloûn est le dernier récit écrit par Saddam Hussein. Le manuscrit, retrouvé à Baghdad, a été récemment publié par le quotidien arabe basé à Londres, Asharq El Awsat. Dans le chapeau qui précède le premier chapitre, le quotidien apporte des précisions descriptives. Ainsi, sur la première page du manuscrit, l?auteur aurait griffonné « à imprimer délicatement », avant d?apposer une signature et la date du 18 mars 2003. Il semblerait donc que ce travail ait été finalisé au moment où les troupes américaines s?apprêtaient à attaquer l?Irak. A la dernière page, l?auteur aurait écrit : « Ce récit est destiné aux pauvres, aux nécessiteux, aux orphelins et aux ?uvres de charité. » Enfin, le commentaire précise que le prix de la copie s?élève à 1500 DA irakiens. Okhroudj minha ya maloûn, littéralement « sors d?elle ô maudit », est un récit philosophique : Ibrahim recueille les trois orphelins de ses trois fils tués dans différentes guerres tribales et fait de son mieux pour leur inculquer une bonne éducation. Les dialogues illustrent les différents caractères et tempéraments des trois enfants et l?un d?entre eux, Haskqil, montre tôt un penchant pour l?avidité. A l?âge adulte, et alors qu?il se marie et s?installe dans une autre tribu, le jeune homme en arrive à projeter un assassinat pour mettre la main sur des biens. Mais avant de rentrer dans le vif de l?histoire, Saddam Hussein commence par conter les démons. Il explique qu?après avoir longtemps habité dans les murs des vieilles demeures abandonnées et dans les arbres, ils sont désormais présents dans les outils de communication et postes de télévision ainsi que « dans les yeux des femmes qui portent des lentilles de contact »... mais « ils sont surtout là où il y a des avides et de l?avidité, de l?oppression et des oppresseurs, du mal et des malfaisants... ». L?auteur ajoute qu?avec l?évolution et le développement de l?espèce humaine, le démon a réussi à s?adapter, au point où les exorcistes et les psychiatres n?arrivent plus à l?extirper de sa victime. « Alors, qu?ils lisent ce qu?ils ont à lire (des sourates) et qu?ils crient en frappant le sol ou le possédé : sors d?elle, ou de lui, ô maudit. » Chose étonnante, au début de chaque chapitre est inscrit une pensée qui se veut tantôt une sentence, tantôt une maxime, que le lecteur interprétera à sa guise : « Le démon a pris la fuite depuis que s?est élevé le nombre de ceux qui accomplissent leurs devoirs » (il n?a pas précisé lesquels). « Les Arabes ne recherchent pas les couleurs secondaires, mais plutôt les couleurs primaires, après le noir et le blanc. » « Notre tribu s?est affaiblie avec l?affaiblissement de ses chefs, ce qui a conduit l?étranger à occuper ses plus hautes fonctions. » « Serait-ce réellement des Arabes qui ont brûlé les deux tours (Tween towers) de New York (ndlr) ou l?acte d?autres qui ont voulu faire endosser les Arabes »... D?aucuns émettent déjà l?hypothèse selon laquelle Saddam Hussein n?est pas l?auteur de ce récit, ni de ses deux autres livres Zabiba et le roi et La Tour imprenable, et que ce serait l??uvre de « ses nègres ». Quoi qu?il en soit, sa dernière ?uvre est toujours disponible sur le site officiel du quotidien Asharq El Awsat.


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