Algérie

Ouverture du secteur des assurances



Les opérateurs français se frottent les mains L’ouverture du marché algérien des assurances à la concurrence des compagnies étrangères commence à susciter des appétits en France. Certains opérateurs n’hésitent pas à annoncer, dès à présent, leur intention de se lancer prochainement dans le marché algérien où tout reste à faire. C’est ainsi que le directeur général de l’assureur français Groupama a, dans un entretien accordé hier à l’agence américaine Dow Jones, confirmé le vif intérêt de son groupe pour le marché algérien des assurances. Un intérêt qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie du groupe au Maghreb. «Incontestablement, ces pays de l’autre côté de la Méditerranée sont des pays qui nous intéressent», soulignera M. Azema, sans toutefois donner d’indication sur la manière avec laquelle son groupe entend s’implanter en Algérie.Parmi les annonces les plus importantes attendues dans les prochains mois, figure celle concernant la privatisation de la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR), spécialisée dans le risque industriel et les gros risques. C’est même le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui avait annoncé la probable privatisation ou l’ouverture du capital de la CAAR. M. Belkhadem avait indiqué, à ce propos, lors de l’exposé de son programme à l’Assemblée Populaire Nationale, que la privatisation de la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance entrait dans le cadre d’une nouvelle stratégie du gouvernent visant la réforme du secteur financier et «l’exploitation des ressources dans le secteur des assurances d’une meilleure manière». Il avait alors évoqué, dans le même contexte, un nombre de mesures, dont «la création d’une caisse de garantie des assurés et l’installation d’une commission de supervision des assurances». La date et les modalités de mise sur le marché de cette compagnie, doyenne des sociétés d’assurance en Algérie, n’ont toutefois pas été indiquées par le gouvernement. Mais l’opération devrait être lancée avant la fin de l’année en cours. Cela dit, il y a lieu de rappeler que le conseil national des assurances avait alors refusé de commenter la décision du Chef du gouvernement, ses responsables ayant même souligné le fait de n’avoir été «ni consultés ni impliqués dans cette opération». En tout cas, la volonté des pouvoirs publics de libérer le secteur, surtout après l’entrée sur scène de plusieurs compagnies conformément aux nouvelles législations sur les assurances offrant l’opportunité d’ouvrir des branches de compagnies étrangères dans le secteur, est clairement affichée. La CAAR, détenue à 100% par l’Etat, réalise un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 700 millions d’euros, avec quelque 1.700 employés, dont plus de la moitié sont de cadres. Et si elle venait à être privatisée, cela donnerait un nouveau souffle au marché des assurances en Algérie. «Cette opération va redessiner la carte des assurances en Algérie, en donnant la plus grande partie du marché aux compagnies privées», expliquait à un confrère le directeur des études au conseil national des assurances, Mohamed Rafik Benmouafek. A. Makri et F. Kadache


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