Ouverture du procès en appel de Bachir Frik

C'est dans une salle archicomble que s'est ouvert hier le procès en appel de l'ex-wali d'Oran. Portant des lunettes et en costume, Bachir Frik semblait optimiste, deux années après avoir été condamné par le tribunal criminel d'Alger. Il est à rappeler que ce même tribunal avait condamné, le 26 avril 2005, l'ex-wali d'Oran à 8 ans de réclusion criminelle, assortie d'une amende de 500.000 dinars. Le tribunal avait également condamné l'ex-directeur de l'agence foncière communale d'Oran, Laoufi Tayeb, à 8 ans de réclusion criminelle et à une amende de 500.000 dinars. L'ex-directeur de la direction des domaines, Hocine Balasse, avait été, quant à lui, condamné à 5 ans de prison assortis d'une amende de 200.000 dinars par le même tribunal, alors que l'ex-directeur de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière (Opgi) d'Oran, Chaabane Makhloufi, avait été condamné à 3 ans de réclusion criminelle en plus d'une amende de 100.000 dinars. Hier, le procès en appel, qui s'est ouvert vers 10h30 au niveau de la nouvelle cour d'Alger sise au Ruisseau, a été marqué par une présence en force des avocats de la défense. Parmi eux, on peut citer Miloud Brahimi, Mokrane Aït Larbi, Khaled Bourayou, Amine Sidhoum, notamment. La matinée a été notamment marquée par la lecture du volumineux arrêt de renvoi. Un arrêt de renvoi qui a nécessité plus d'une heure pour sa lecture, rappelant les chefs d'inculpation: dilapidation des deniers publics et abus de pouvoir, pour lesquels les mis en cause sont poursuivis. En ce premier jour de procès, le tribunal criminel a entendu Laoufi Tayeb, l'ex-directeur de l'agence foncière. Ce dernier, qui a répondu à toutes les questions du tribunal, a déclaré «que tout a été fait d'une manière réglementaire ». Le procès s'est poursuivi avec d'autres auditions, en attendant que le tribunal appelle à la barre l'ex-wali d'Oran. Un moment fort attendu par l'assistance. Pour rappel, à la veille de ce nouveau procès, la famille de l'ex-wali a saisi le président de la République à travers une longue lettre.