Ouverture du premier point de bourse dans le secteur boursier

Un mois après le lancement de l’emprunt obligataire public, le premier point de bourse voit le jour au sein d’une banque publique. «Un évènement» qu’a célébré, hier, la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr).
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - «Une cérémonie» a été consacrée à cet effet au niveau de l’Agence Badr sise au boulevard colonel Amirouche, Alger. Elle a été sélectionnée pour abriter le premier point de bourse sur le territoire national, inauguré hier. En quoi consiste-t-il ? Il s’agit d’un guichet où un représentant de la Bourse d’Alger assure l’échange d’informations et les procédures boursières pour les éventuels investisseurs. Faut-il rappeler que, bien après le lancement de l’emprunt obligataire, la quasi-totalité des guichetiers au niveau des banques publiques, particulièrement, n’avait pas connaissance du fonctionnement des marchés financiers. Mais, selon Boualem Djebbar, P-dg de la Badr, l’introduction de ce point au niveau du secteur bancaire, en collaboration avec la Société de gestion de la Bourse d’Alger, va se généraliser aux autres établissements financiers de la capitale puis au restant des wilayas. Evidemment, le délai de cette «expansion» n’a pas été communiqué. Toutefois, il dit être convaincu que ce point de bourse donnera «plus d’attractivité et l’impulsion nécessaire à un dynamisme boursier».
Mais est-ce un simple guichet qui boostera une culture boursière alors que les portes de la Bourse d’Alger demeurent plus fermées qu’ouvertes avec moins de sept entreprises à son actif (Alliance Assurance et la cimenterie Aïn Kbira, depuis peu). Son P-dg, Yazid Benmouhoub, a évoqué «une prise de conscience» quant à la place prépondérance de l’information dans l’achat et l’échange des titres financiers.
Assurément que l’information ne peut pas être plus déterminante qu’elle ne l’est sur les marchés financiers où la spéculation est une seconde nature. Visiblement, cette prise de conscience n’a pas le mérite de survenir plus tôt. Puisque considérant les informations généralistes qu’abordent les affiches publicitaires minimalistes dédiées à l’emprunt obligataire national, l’anticipation n’a pas été au rendez-vous.
En clair, l’ouverture de ce point de bourse visant à dynamiser le marché boursier, en apparence, n’est qu’une autre tentative de rattrapage des faux pas du lancement précipité de l’emprunt public.
Surtout que la mise en place d’un environnement propice à son succès ne s’étant pas faite antérieurement. Maintenant que sa rentabilité est mise en doute, il est, manifestement, question de faire en aval ce qui devait s’effectuer en amont.