Algérie

OUVERTURE DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA MUSIQUE GNAOUIE


Rythmes et tradition en bienvenue
Le Théâtre de verdure en plein air de Riad El Feth s’est paré de mille feux pour accueillir la seconde édition de cette manifestation. Une nouvelle édition placée sous le signe de l’épurement et des nouveautés. Puisqu’un volet cinéma est proposé chaque après-midi à la salle Ibn Zeydoun, à destination des férus de cette musique séculaire, que vous pourrez découvrir en images et en détail grâce à un éventail de films documentaires choisis en ce sens. Avant cela, la nuit de dimanche a donné le «la» à une semaine qui se veut pleine en énergie et en authenticité.Et pour cause, plusieurs groupes arrivés d’un peu partout viendront se produire sur cette scène relookée. Ils donneront aussi la pleine mesure à un héritage en commun. Pour ce faire, du côté technique, il ne faut pas se faire de bile, une nouvelle sono, dernier cri vient d’être placée et dont l’installation coïncide avec la tenue de cet événement.Un festival qui promet, d’ores et déjà d’être des plus colorés, lumineux et festifs. Aussi, dimanche soir, c’est place au gnaoui traditionnel que le public, venu en force, a eu à découvrir par le biais de deux formations, l’une algérienne et l’autre marocaine.Les sons du désert ont ainsi, durant plus de deux heures, déroulé leurs effluves, face à un arrière-plan, bleu azur, celui du port d’Alger. Une superposition de tableaux des plus surprenantes et émouvantes.Le Sahara nous faisait face, et taquinait ainsi, le cadre marin qui lui tournait le dos. Un concert donc au pied de la Méditerranée pour célébrer nos racines et notre richesse culturelle de la plus belle façon qu’il soit, en musique avec des têtes d’affiche qui continueront à affluer, bref, un saisissant spectacle ponctué de rythmes et de danses issus du terroir.Pour inaugurer ce festival, en présence de la ministre de la Culture qui restera jusqu’à la fin, svp, Diwan El Waha de Béchar. Un groupe qui reprendra les «standards» de la musique traditionnelle des gnawa. Il s’agit d’un des trois lauréats du Festival national de la musique gnaouie de Béchar 2008. Huit musiciens sur scène munis, qui de karkabou, qui de gumbri, célébraient le Prophète et louaient le Seigneur comme le feront aussi les autres musiciens du second groupe, qui nous viennent du Maroc. Maâlem Hassan Boussou et la troupe Boussou Ganga, ravira encore le public qui, déjà bien chauffé, entamera son intro avec un morceau rythmé, histoire de décliner, tout de go, leur carte de visite. En tenue bleue et babouches jaunes, karkabou et tambour, la troupe Boussou Ganga fera d’emblée, sensation. Baba Hamouda, Sidi Bouderbala et bien d’autres, autant de saints invoqués dans une ambiance rare, mystique et spirituelle, qui se conjuguait avec harmonie à la modernité du site, entouré d’arbres et de fraîcheur nocturne. Pseudo fraîcheur en fait, puisque la chaleur estivale y est, la musique emboîtant le pas à une atmosphère profondément métissée, influait de toute son épaisseur à ce festival dédié à la musique africaine. Un festival institutionnalisé depuis cette année et qui augurera, l’a souhaité la ministre de la Culture au micro de la radio, Alger Chaîne III, d’autres festivals, «pour la sauvegarde de notre patrimoine et que vive tout simplement notre jeunesse...». Pour information, Hassan Boussou, né à Casablanca, a été éduqué selon les préceptes de la tradition gnawa par son père, le regretté Maâlem (Maître) Hmida avec qui il enchaîne les tournées en Europe (Italie, Suisse, Belgique, Hollande, France) depuis 1990. Il se distingue en Europe, suite aux succès rencontrés en Belgique lors de ses divers ateliers. En 1996, suite à la rencontre avec des musiciens belges, le groupe Gnawa Fusion se forme. Le répertoire traditionnel reste la source principale d’inspiration de Hassan Boussou tout en s’enrichissant de la présence de musiciens qui apporteront des sonorités occidentales y créant ainsi une fusion de styles et de cultures musicales différents. Il a, à son actif, plusieurs tournées. Il est aussi adepte de la fusion dont la musique jazz, où il travaille également sur différents projets avec son association P’tiboudzik pour le quartet N’Jawazz. Pour l’heure, c’est un déliceux tour d’horizon gnaoui, rehaussé de pas de danses typiques du Maroc que Hassan Boussou et ses acolytes nous offriront en dégustation.D’autres cadeaux sensorielles vous attendent chaque soir, même heure, même endroit, à partir de 21h. A ne pas oublier les master class qui se tiennent tous les matins, à 10h, à la salle Ibn Zeydoun. A noter, au programme ce soir, Maâlem Brahim et Diwan Debdeba (Algérie) et Mokhtar Samba Octet (Sénégal-Maroc).
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