Algérie

Ouverture du 13e Festival du film amazigh à Tizi Ouzou 33 films en compétition dont 17 pour L'Olivier d'Or



Ouverture du 13e Festival du film amazigh à Tizi Ouzou 33 films en compétition dont 17 pour L'Olivier d'Or
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati

La 13e édition du Festival du film amazigh s'est ouverte dans la soirée de samedi à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. La cérémonie d'ouverture a réuni, encore une fois, des artistes de toutes les disciplines, mais aussi les autorités locales, dont les présidents de l'APW et de l'APC, le wali de Tizi Ouzou, un représentant de la ministre de la Culture ainsi que la veuve du pionnier du cinéma amazigh récemment disparu, en l'occurrence Abderrahmane Bouguermouh, auquel ce festival rend un hommage appuyé.
33 films seront en compétition, dont 17 pour L'Olivier d'Or dans différentes catégories, à l'occasion de cette manifestation, qui accueillera pour cette édition les Berbères égyptiens de la région de Siwa comme invités d'honneur.
Pour le commissaire du festival, El Hachemi Assad, cette «13e édition est celle de la relance et du professionnalisme», dira-t-il, exprimant sa conviction qu'avec elle «le festival acquiert ses lettres de noblesse». Il n'a pas manqué de rendre hommage à ceux qui ont soutenu la manifestation, citant la ministre de la Culture et l'APW de Tizi Ouzou, avant de céder la parole au wali de Tizi Ouzou qui a rendu un vibrant hommage à Abderrahmane Bouguermouh, «le pionnier du cinéma amazigh et un monument du septième art algérien». Il rendra également hommage aux organisateurs du festival qui «se dévouent pour améliorer d'année en année la qualité de la manifestation», non sans exprimer sa satisfaction de voir des projections de films programmées dans certaines localités de la wilaya, à savoir Larba Nath Iraten, Draa Ben Khedda, Boghni, Bouzeguen, Oued Aïssi et Tigzirt. A noter que les organisateurs du festival ont «omis» de donner la parole au président de l'APW, dont l'institution a pourtant soutenu la manifestation, ni d'ailleurs au président de l'APC, dont la ville accueille les festivités. Cela a été considéré comme un grave impair par de nombreuses personnes présentes dans la salle, qui n'ont pas hésité à qualifier cette «omission» de mépris envers les élus et le peuple qui les a plébiscités.
Mais l'intervention qui a indéniablement ému l'assistance, c'est bien celle de la veuve du défunt réalisateur de La Colline oubliée, le premier film d'expression amazighe que Bouguermouh a réalisé contre vents et marées. Avec beaucoup d'émotion mais aussi énormément de dignité, Mme Bouguermouh a rappelé à l'assistance les années de souffrance vécues par son défunt mari auquel «toutes les portes étaient fermées à cause de son engagement pour tamazight». Oublié, marginalisé, il a beaucoup souffert avec sa famille, témoigne son épouse, qui a appelé les jeunes à reprendre le flambeau qu'il a allumé en réalisant son film la Colline oubliée adapté de l''uvre éponyme d'un autre monument de la culture berbère, en l'occurrence Mouloud Mammeri.


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