Photo : Fouad S. «Les entraves au développement de l'agriculture ont été levées et il y a une meilleure visibilité», a déclaré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaissa, à l'ouverture du 12e Salon international de l'élevage et de la santé animale (SIPSA). Les deux problèmes fondamentaux réglés ont trait au foncier agricole, par l'adoption de la loi sur le régime des concessions en 2010 et aux moyens de financement de l'investissement à travers de nouveaux crédits dits «Rfig», fédératif ou encore «tahadi» qui se propose, pour ce dernier notamment, de servir de moyen de «relever le défi pour les nouveaux investisseurs».Pour M. Benaissa, aujourd'hui, il n'y a plus de «tâtonnements», grâce à ces mesures qui devront permettre «un élargissement de notre base productive pour une période de 20 à 30 années», explique le ministre. Sur la mise en œuvre des ces dispositions par les banques, M. Benaissa a relevé qu'une convention a été signée dans ce sens entre la Banque de développement rural (Badr) et son département ministériel pour gérer ce type de crédits. Quant à l'autre verrou qui a sauté, le changement de statut des exploitations agricoles, ce sont «143.000 dossiers qui ont été déposés et plus de 100.000 ont fait l'objet d'étude» par les services du ministère de l'Agriculture. D'ailleurs, et pour mieux soutenir l'idée que la dynamique est bien huilée, il précisera que «les premiers actes commencent à àªtre délivrés aux exploitants» par l'Office national des terres agricoles créé spécialement pour gérer les terres du domaine national agricole. Ces actes auront l'avantage de servir de titre d'hypothèque, pour les banques et les demandeurs de crédits, et ce au même titre qu'un titre de propriété, ce qui n'était pas le cas dans l'ancien dispositif. Le ministre a exprimé sa satisfaction reconnaissant que «les agriculteurs s'investissent et investissent mieux» aujourd'hui, grâce à ce climat de confiance et de facilitation qui a été instauré. M. Benaissa a, par ailleurs, estimé qu'il reste à remporter maintenant la bataille de la «modernisation de l'agriculture» et la professionnalisation de son personnel. Ce rendez-vous, le Sipsa - qu'il venait d'inaugurer, et d'autres encore organisés récemment à Mostaganem et à Bejaia -, sont, pour lui, le vecteur de cette modernisation. Un exemple encore, la mécanisation qui va àªtre assurée par le produit national dont les complexes (de machinisme agricole) ont fait l'objet de mise à niveau. «Les agriculteurs pourront avoir recours au leasing pour financer l'achat à tempérament de ce genre d'équipements», rappelle M. Benaissa.A une question sur la disponibilité des produits agricoles essentiels pour le Ramadhan, à l'image du lait et des viandes sujets à des tensions cycliques en raison de la hausse de la consommation, M. Benaissa a répondu, en toute franchise, que le souhait du gouvernement est que ces produits soient «disponibles sur le marché toute l'année» et pas uniquement à l'occasion du mois sacré. Cela n'empêche, assure-t-il, que l'Etat pourrait «constituer des stocks à partir de la production nationale et de l'importation» pour faire face à la demande.
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Posté Le : 18/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Daghefli.
Source : www.horizons.com